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 La Tchétchénie tente de se faire entendre

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Mahinur
Pedro
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Pedro
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 21:47

(*6) L’affaire SYTCHEV : L'émoi autour de ce bizutage barbare ne présage pas de changements dansl'armée. Le martyre du soldat Sytchev, monnaie courante en Russie www.liberation.fr par Lorraine MILLOT
La Russie a un nouveau martyr. Depuis quelques jours, toutes les chaînes de télévision, qui sont sous contrôle politique étroit, s'émeuvent du sort du soldat Sytchev, 19 ans, roué de coups par les dedy (les «anciens») de sa caserne, au point que ses jambes et organes génitaux ont dû être amputés. Les faits remontent à la nuit du 31 décembre au 1er janvier, dans un village perdu de la région de Tcheliabinsk, dans le sud de la Russie. Pour fêter le nouvel an, des dedy auraient demandé au soldat Sytchev d'aller chercher des filles au village, ont raconté des témoins à la presse russe. Les filles restant introuvables, ils auraient ensuite demandé aux plus jeunes appelés de leur faire des fellations, ce que le soldat Sytchev aurait refusé. En châtiment, il est alors ligoté, rossé, sans doute violé et maintenu accroupi plusieurs heures.
Ce n'est qu'au bout de quatre jours, constatant qu'il ne pouvait plus marcher, qu'Andrei Sytchev est conduit à l'hôpital militaire local, puis transféré le 6 janvier dans un hôpital civil de Tcheliabinsk, où ses jambes, gagnées par la gangrène, sont amputées. C'est seulement à ce moment-là, semble-t-il, que ses parents et le comité local des mères de soldats ont été alertés et, au bout de plusieurs semaines, ont réussi à en faire un scandale remonté jusqu'à Moscou. «L'inhumaine armée russe a encore dévoré un homme», «Boucherie dans les casernes», a titré la presse régionale, relayée par les quotidiens nationaux: «Silence des agneaux» (Novye Izvestia), «Production de sadiques en série» (Nezavissimaïa Gazeta)...
Appels menaçants. Le retentissement soudain de ce drame est un peu curieux sachant que chaque année la Russie compte des centaines de soldats Sytchev, torturés et tués dans les casernes sans que personne ou presque ne s'en soucie. Selon les comités de mères des soldats qui tentent de venir en aide à ces victimes, entre 2500 et 3000 d'entre eux meurent chaque année «par accident», la plupart du temps à la suite de bizutages, ce qui ferait 7 ou 8 morts par jour. Le ministère de la Défense a reconnu 1 064 morts d'appelés en 2005, à la suite d'accidents et de crimes. Parmi ces décès, le ministère dénombre 276 suicides, sans doute consécutifs aux mauvais traitements. «Dans la plupart des cas, on ne sait pas ce qui se cache derrière ces suicides, souligne Valentina Melnikova, présidente des comités de mères de soldats russes. Les officiers imposent le silence aux soldats, qui ont peur et se taisent. Il est encore plus facile d'enquêter dans les prisons que dans l'armée russe.» La mère du soldat Sytchev a elle-même raconté avoir reçu plusieurs appels menaçants alors qu'elle était à Tcheliabinsk, au chevet de son fils
amputé : «Vous n'avez pas peur, toute seule dans une ville inconnue ?», «Et s'il vous arrivait quelque chose ?», «Peut-être avez-vous besoin d'argent ? Dites simplement combien», lui aurait-on aussi proposé en échange de son silence.
La première réaction du ministre de la Défense, Serguei Ivanov, en dit long aussi sur l'état d'esprit qui prévaut encore dans l'armée russe. «Ces derniers jours, j'étais loin de la Russie, dans les montagnes [...]. Mais je pense qu'il n'y a là rien de sérieux, sinon j'en aurais forcément été informé», a lancé le ministre, qui devrait pourtant savoir combien les sévices sont fréquents dans les rangs.
Depuis lors, Serguei Ivanov a dû se reprendre, congédier le major à la tête de l'académie militaire de Tcheliabinsk et ordonner une enquête. Douze militaires ont été mis en examen.
«Seul moyen». Alexandre Golts, journaliste expert des questions de défense, doute pourtant que cet énorme émoi médiatique créé autour du soldat Sytchev témoigne d'une volonté sérieuse de s'attaquer aux problèmes de l'armée russe. «Sans doute cette fois-ci les coupables locaux seront-ils punis, observe cet expert. Mais à l'échelon supérieur les officiers vont plutôt se dire : quels imbéciles ces commandants qui n'ont pas réussi à étouffer l'affaire. Car, aussi barbare soit-il, le bizutage est aujourd'hui le
seul moyen de maintenir l'ordre dans les casernes.» Redoutée à cause de ces bizutages et de la guerre en Tchétchénie, l'armée russe ne recrute plus aujourd'hui que 10 % environ des hommes en âge de faire leur service, généralement les pauvres types des campagnes qui n'ont pas les moyens de payer les pots-de-vin pour se faire exempter.
Commentant hier pour la première fois l'affaire Sytchev, Vladimir Poutine n'a pas non plus donné l'impression de vouloir profiter de ce «crime» pour mettre de l'ordre dans l'armée : «Je demande au ministre de la Défense de faire des propositions, a tancé le président russe, pour améliorer le travail éducatif dans les forces armées.»
(*7) Tribunes et décryptages : 20/09/2005 L’affaire Khodorkovski et les réflexes de la Guerre froide
En Russie, le procès en appel des oligarques déchus Mikhaïl Khodorkovski (ancien PDG de Yukos) et Platon Lebedev (ancien PDG de Menatep) a commencé le 14 septembre et fait l’objet de batailles procédurales. La défense des deux hommes accuse la justice russe d’hâter le procès pour ne pas laisser le temps aux avocats de travailler sur le dossier. Le parquet accuse au contraire la défense de faire de l’obstruction. En fait, tout l’enjeu de la date de ce procès est le moment où sera rendue la décision de justice. En effet, Mikhaïl Khodorkovski s’est présenté à une élection législative partielle à Moscou bien qu’il soit incarcéré. En première instance, la justice russe l’avait condamné, avec Platon Lebedev, à neuf ans de prison pour fraude, escroquerie et évasion fiscale, mais la loi russe autorise des condamnés à se présenter à une élection tant que leur appel n’est pas jugé. L’élection à laquelle Mikhaïl Khodorkovski s’est présenté aura lieu le 4 décembre, mais pour que la candidature de l’exoligarque soit validée, il faut qu’il ne soit pas condamné avant la clôture des candidatures en octobre.
Les avocats de Mikhaïl Khodorkovski font donc tout pour gagner du temps. Son avocat principal, Guenrikh Padva, a été hospitalisé et la défense a demandé un report. Le tribunal a exigé que l’accusé prenne un autre avocat, ce qu’il a refusé. Auparavant, la défense avait fait valoir que leur client n’avait pas pu s’entretenir avec ses avocats après que celui-ci ait été placé en quarantaine. L’administration pénitentiaire russe avait affirmé qu’il avait été exposé à une infection grave dont était porteur un de ses co-détenus.
Les manoeuvres procédurières des deux camps font passer la justice au second plan. Toutefois, la défense de l’ex-oligarque ne place pas son combat dans ce domaine. L’avocat canadien Robert R. Amsterdam, membre de l’équipe chargée de la défense de Khodorkovski, affirme en effet dans une interview au quotidien allemand Der Spiegel que la justice russe n’est qu’une administration au service du pouvoir russe et qu’on ne peut pas compter sur son intégrité.
Il admet que son client est persuadé de perdre en appel et cherche à gagner du temps. Compte tenu de cette image de la justice en Russie, l’avocat ne s’attarde pas sur la question juridique et livre une analyse politique. Pour lui, son client est la seule vraie opposition au président Poutine. Il présente les partis d’opposition politique russes comme des clients du Kremlin censés donner une image de pluralisme à un système vérouillé par Vladimir Poutine. Il affirme que très bientôt, son client fera une action surprise contre le pouvoir russe qui étonnera tout le monde, mais n’en dit pas plus. La question est : si le domaine judiciaire est injuste et le système démocratique russe un leurre, dans quel domaine l’oligarque déchu prévoit-il de déstabiliser le Kremlin ?
Quoi qu’il en soit, pour les analystes occidentaux, l’affaire est entendue : Khodorkhovski subit un traitement judicaire injuste et, quelle que soient ses fautes, son procès est le révélateur de l’autoritarisme du pouvoir à Moscou.
Correspondante en Russie de nombreux titres de la presse anglo-saxonne et éditorialiste au Bolshoï Gorod, Masha Gessen dénonce les manoeuvres du pouvoir contre Khodorkovski dans le Moscow Times, quotidien russe anglophone. Commentant un sondage du Levada Center annonçant la victoire de Khodorkovski dans l’élection à laquelle il entend être candidat, elle affirme regretter sa publication. En effet, selon elle, le Kremlin va tout faire pour l’empêcher de se présenter. La situation est d’autant plus inquiétante d’après elle qu’il s’agit de la dernière élection à la Douma avec un scrutin uninominal.
Paradoxallement, elle suggère que le prochain passage à un scrutin de liste sera une régression démocratique.
Cette présentation d’un changement de mode de scrutin comparé à un pas vers l’autoritarisme est fréquent dans les cercles atlantistes fustigeant la politique de Vladimir Poutine. Cet argument ne s’applique pourtant qu’à la Russie. En effet, le système du vote par liste à la proportionnelle est employé dans de nombreuses démocraties et le choix de ce mode de scrutin en Irak a été présenté comme une grande avancée, parfois par les mêmes personnes qui dénoncent son adoption en Russie.
L’avocat français, membre du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et de SOS Racisme, Patrick Klugman, dénonce dans Le Monde, le procès de l’oligarque. Il fait de ce procès un révélateur de la situation politique en Russie et stigmatise la justice russe. Tout en reconnaissant que les délits dont a été reconnu coupable Khodorkovski sont vrais, il prétend que ce dernier n’a pas bénéficié d’un procès équitable. Il demande que la société internationale se mobilise en faveur du milliardaire en adoptant une rhétorique proche de celle adoptée par les défenseurs des dissidents soviétiques. Il peut paraître surprenant que ce soit le porte-parole sur les questions d’antisémitisme de SOS Racisme qui s’exprime à ce propos. Surtout qu’il n’est nullement question d’une posture antisémite dans la critique de l’auteur du procès Khodorkovski. Toutefois, la défense de l’oligarque a tenté à plusieurs reprise de présenter les problèmes judiciaires de leur client comme une marque d’un antisémitisme atavique russe. Sans se prononcer sur cette question, les fonctions de M. Klugman, rappelée par le quotidien français vont dans le sens de cette thèse sans avoir à porter explicitement des accusations, difficilement étayables.
Cette tonalité comparant la Russie actuelle à l’URSS se retrouve dans la tribune que la rédactrice en chef du journal du Carnegie Moscow Center, Masha Lipman, publie dans le Washington Post. Tout en reconnaissant que Vladimir Poutine jouit d’une grande popularité, elle affirme que ce dernier est en train de tout faire pour écraser l’opposition pouvant naître de la société civile. Elle dénonce la création d’une assemblée chargée de représenter les ONG auprès du pouvoir. Elle prend pour preuve de la corruption de cette institution la nomination d’une personne ayant signé une pétition contre… Mikhaïl
Khodorkovski.
Comme on le voit, les réflexes hérités de la Guerre froide ont la vie dure dans la presse occidentale.
Il n’y a pourtant rien de comparable entre l’URSS totalitaire et la Russie de Vladimir Poutine et entre les dissidents envoyés au goulag et un oligarque condamné pour fraude fiscale après avoir pillé son pays.
L’affaire Khodorkovski n’est pas la seule occasion pour la presse occidentale d’afficher des réflexes issus de cette période. En effet, quand un dirigeant européen rencontre son homologue russe, la presse occidentale se demande si la question des Droits de l’homme sera abordée. En cas de rencontre entre dirigeants états-uniens et européens, la presse occidentale se demande si les liens entre les deux côtés de l’Atlantique vont se raffermir. Si la Guerre froide a officiellement pris fin, elle persiste dans les esprits.
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Pedro
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 21:49

(*Cool Les attaques racistes se multiplient en Russie, à l’aube du second mandat de M. Poutine
Le pays compte aujourd’hui 50 000 skinheads, essentiellement à Moscou et à Saint-Pétersbourg.
Le mouvement est en plein essor.
Après une série d’attaques contre des Caucasiens, des ressortissants d’Asie centrale, et des étudiants africains, les autorités russes ont pour la première fois, à l’approche de l’élection présidentielle du 14 mars, admis officiellement l’existence, dans le pays, de «groupes de jeunes extrémistes» et de skinheads. Les agressions racistes étaient jusqu’alors qualifiées d’actes isolés. Selon les statistiques officielles, la Russie compte aujourd’hui 50 000 skinheads, soit 20 % de plus qu’en 2001. Ils sont
surtout concentrés à Moscou et Saint-Pétersbourg.
Trois adolescents russes arrêtés dans la ville de Voronej (600 km au sud de Moscou) ont reconnu avoir battu à mort un étudiant africain au mois de février, a indiqué, vendredi 19 mars, un porte-parole du ministère russe de l’intérieur, Valeri Gribaïne. Il a toutefois ajouté que l’assassinat n’avait «pas été commis sur des bases racistes», précision qui illustre l’ambiguïté du comportement de la police face à de tels crimes. Par le passé, des organisations de défense des droits de l’homme ont accusé les forces de l’ordre de collusion avec des groupes de skinheads. Selon une source judiciaire locale, citée par l’agence Interfax, le crime était motivé par «une envie de se divertir».
Amarou Antonio Limo, 24 ans, originaire de Guinée-Bissau, a été mortellement poignardé en plein jour, à proximité de l’académie médicale où il étudiait depuis un an et demi, à Voronej. Les quelque 1 500 étudiants étrangers que compte cette ville d’un million d’habitants ont fait grève, pendant trois jours, pour exiger des mesures renforcées de protection de la part des autorités municipales.
ATTAQUE EN PLEINE RUE
Une semaine auparavant, à Saint-Pétersbourg, c’est une fillette tadjike de 9 ans, Khourcheda Soultanova, qui succombait à des coups de couteaux. Elle avait été attaquée dans la rue avec sa famille par un groupe de jeunes Russes.
En septembre 2003, deux fillettes tziganes originaires du Tadjikistan, âgées de 5 et 6 ans, ont été assassinées à coups de barres de fer par un groupe de skinheads, alors qu’elles se tenaient avec leurs proches aux abords d’une gare. L’un des adolescents arrêtés a expliqué, par la suite, qu’il voulait "nettoyer le pays des tziganes" selon le journal Izvestia.
2 mars, pour la première fois, le gouvernement russe a reconnu, par la voix du ministre de l’intérieur, Rachid Nourgaliev, l’existence d’un «mouvement de skinheads» et d’"organisations de jeunes extrémistes" en Russie. Jusque-là, les autorités qualifiaient les agressions contre des étrangers d’actes isolés commis par de «jeunes hooligans». Un tel discours avait même été tenu lorsque 200 jeunes armés de barres de fer avaient investi un marché de Moscou, en octobre 2001, faisant trois
morts.
Selon un correspondant de Radio Liberté, à Saint-Pétersbourg, Dimitri Kaznine, «fin 2003, les organisations extrémistes et racistes comptaient au total, dans cette seule ville, plus de 22 000 adolescents». «Le mouvement skinhead est la partie la plus active et en pleine expansion de la sousculture des jeunes en Russie», précise Sergueï Belikov, auteur d’un livre sur le sujet, publié en 2002.
PREMIÈRE CONDAMNATION
Les condamnations à des peines lourdes pour des actes racistes restent rares en Russie. L’assassinat à coups de barre de fer d’un vendeur de pastèques azerbaïdjanais, Mamed Mamedov, en septembre 2002, sur un marché de Saint-Pétersbourg, a intéressé les médias russes, lorsque deux de ses assaillants, Maxime Firsov, 17 ans, et Viatcheslav Prokofiev, 18 ans, ont été condamnés, le 11 mars, à respectivement quatre et sept ans d’emprisonnement pour «assassinat pour des motifs de haine raciale». C’était la première condamnation de ce genre à Saint-Pétersbourg. Les jeunes assaillants avaient filmé le meurtre avec une caméra vidéo, qui a ensuite servi de pièce à conviction.
Le ministre russe des nationalités, Vladimir Zorine, a annoncé le 4 mars un programme de «lutte contre l’extrémisme», dont les contours n’ont pas été précisés. Les autorités russes semblent vouloir se prémunir d’accusations de passivité face à la montée de ces crimes, qui ont alarmé des organisations, comme Amnesty International.
Le Kremlin a pourtant lui-même soutenu le vote en faveur de partis ultranationalistes, aux slogans xénophobes, lors des élections législatives de décembre 2003, dans le but notamment de réduire le poids du Parti communiste à la Douma (Chambre basse du Parlement). A la télévision d’Etat, des téléfilms comme Spetsnaz(Forces spéciales), sorte de propagande romancée sur la guerre en Tchétchénie, contribuent aussi à diffuser une image dégradante des Caucasiens.
Selon une étude récente de la fondation Expertisa, 77 % des Russes disent avoir une «opinion négative» des Caucasiens, 50 % n’aiment pas les Chinois, et 40 % éprouvent une méfiance envers tous les étrangers.
42 % estiment que les minorités ethniques «jouissent de trop de pouvoir et d’influence dans notre pays».
60 % pensent que «la Russie sera respectée si elle inspire la peur». Un quart des personnes interrogées estiment qu’il faudrait géographiquement «limiter les droits de résidence de toutes les nationalités, à l’exception des Russes», ce qui, selon le journal Izvestia, revient à rétablir la notion de «zone de peuplement» réservée aux juifs dans la Russie tsariste.
Le journal Izvestia établit, pour sa part, un parallèle entre la «montée de l’extrémisme et d’une certaine agressivité dans la société», et le fossé croissant entre riches et pauvres en Russie, ajoutant que ces tendances constitueront des défis pour Vladimir Poutine, entré depuis le 14 mars dans son second mandat.
Natalie Nougayrède/Le Monde mars 2004
(*9) Les Nachis / les jeunesses poutiniennes
Le Kremlin encourage Nachi, le mouvement patriotique des "jeunesses poutiniennes" journal LE MONDE |23.08.05
L'élection présidentielle de 2008 en Russie est encore loin mais la bataille pour récupérer les voix des jeunes a déjà commencé. Et Vladimir Poutine n'aura pas laissé passer l'été sans continuer son travail auprès du mouvement Nachi ("Les nôtres", c'est-à-dire les Russes), déjà reçu au Kremlin à la fin de l'année scolaire. Une cinquantaine de jeunes de Nachi, qui tenait ses premières assises, ont été invités fin juillet par le chef de l'Etat dans sa résidence de campagne de Zavidovo. Une sorte de piqûre de rappel du président pour leur dire combien ils peuvent être "utiles non seulement aux autorités, mais
aussi à la société et à l'Etat" .
En fait, échaudé par les révolutions de Serbie, de Géorgie et d'Ukraine, qui ont vu la jeunesse prendre activement part au renversement des régimes en place, le Kremlin est bien décidé à ne pas se laisser doubler. Nachi veille, flatte et enrôle. Créé dans le secret en février, ce mouvement rassemblant des 17-23 ans existe officiellement depuis le 15 avril.
Kostia Goloskokov, grand brun coiffé en brosse, fait partie des "commissaires", ces jeunes à la tête du mouvement. Ils disent être près de 80 à Moscou et 3 000 dans toute la Russie. Les simples membres, eux, sont en train d'être recrutés. "Tout le monde n'entre pas ici, il faut être recommandé. Nous souhaitons de vrais patriotes, éduqués, intelligents" , s'enorgueillit Kostia, qui rappelle qu'un examen vérifie la connaissance du Manifeste du mouvement des jeunes démocratiques et antifascistes Nachi, document fondateur publié dans le quotidien Izvestia au mois d'avril.
Kostia, comme la plupart des "commissaires", reçoit l'une des meilleures formations de Moscou : il étudie à l'Ecole supérieure d'économie. Les autres viennent des prestigieuses universités MGU, Baumenski, ou de celle d'aviation. Un peu à la manière du Komsomol, qui introduisait les meilleurs des jeunesses communistes aux hauts postes, Nachi facilite l'intégration de ses membres dans les entreprises. "A partir de l'automne, je vais constituer une base de données de responsables dans différentes entreprises. Si un jeune de Nachi cherche un travail, j'activerai mon réseau pour qu'il soit pris en priorité sur d'autres candidats" , explique Evgueni, de l'université MGU.
Kostia, comme Evgueni, considère sérieusement Nachi comme un tremplin permettant d'intégrer l'élite du pays. Hésitant mais posé dans son expression, Kostia confirme qu'il reçoit, grâce à Nachi, des cours pour apprendre à communiquer. "Nous voulons mener la révolution des cadres. Il nous faut être prêts à gouverner le pays dans les dix prochaines années et à remplacer ceux qui ont échoué, qui ont laissé le pays en proie aux privatisations et aux étrangers" , explique-t-il en faisant allusion à l'équipe qui entourait l'ancien président Boris Eltsine durant les années 1990. Car l'élite dont ils se targuent de
faire partie va de pair, selon eux, avec un patriotisme à tout va. Leur pays doit retrouver sa grandeur.
NOSTALGIE DE L'EMPIRE
Dans leur petit bureau situé en plein centre de Moscou, c'est le portrait de Vladimir Poutine qui domine la salle de réunion. Officiellement, le mouvement se défend d'être un instrument du président destiné à contrecarrer les "révolutions orange". Mais les jeunes enrôlés affirment : "Nous soutenons sa politique, et sa personnalité." En retour, l'Etat libère les rues pour leurs défilés, ou leur prête gracieusement un sanatorium pour leur rassemblement.
Galvanisés à l'idée de faire partie d'une élite, ils multiplient les conférences, qu'ils considèrent comme des formations. Un après-midi de juin, le journaliste Mikhaïl Leontiev s'est prêté au jeu. Pendant près de trois heures, le discours est virulent. Contre les Etats-Unis qui "veulent déstabiliser notre Etat" , contre la "pauvre Géorgie" , contre l'OMC dont la Russie peut se passer, ou contre "les oligarques de l'étranger qui rassemblent les forces de protestation" . Le discours est dans la ligne de
celui du président Poutine et du manifeste des Nachi, nostalgique du grand empire.
L'un des soixante jeunes se lève et pose une question. "Qu'est-ce qu'il faut faire avec ceux qui trahissent le pays ?" La réponse est immédiate et sans appel. "Les révolutions comme celles des ex-pays soviétiques marquent la faiblesse de l'Etat. La grandeur de la Russie doit fusiller les révolutions de couleur." Et comme si la mission n'était pas assez claire, il ajoute : "L'élite nationale, ce sont des gens qui ont beaucoup d'obligations envers leur pays, leur peuple. L'obligation la plus importante est de donner sa vie si le souverain l'ordonne." Kostia, 19 ans, est flatté et, attendant les ordres, convaincu de faire partie des "privilégiés".
Madeleine Vatel
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M. Kassianov dénonce une "disparition de la démocratie"
L'ancien premier ministre russe Mikhaïl Kassianov a critiqué violemment la politique du Kremlin, qui mène, selon lui, à une "disparition de la démocratie" en Russie, à la "démolition du Parlement" et à une "explosion de la corruption" , dans une tribune publiée, lundi 22 août, par la revue du Foreign Policy Centre, un "think-tank" britannique. "Dans la réalité, presque tous les éléments essentiels d'un Etatdémocratique moderne ont disparu en un court laps de temps , écrit-il. La séparation des pouvoirs a été remplacée par une prétendue "verticale du pouvoir" qui est basée sur l'idée fausse que les processus
politiques et sociaux doivent être placés sous le contrôle de l'Etat."
M. Kassianov, limogé par le président Vladimir Poutine en février 2004, se place en candidat possible d'une "Coalition démocratique" d'opposition à l'élection présidentielle de 2008. (AFP.)
(*10) L e Président Poutine signe une nouvelle loi restrictive en matière de liberté d’association
janvier 2006 / FIDH
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre
la torture (OMCT), exprime sa plus vive préoccupation concernant la signature, par le Président de la
République, M. Vladimir Poutine, de la loi intitulée « Amendements de certaines lois fédérales de la
Fédération de Russie », le 17 janvier 2006.
Ce texte, qui entrera en vigueur le 10 avril 2006, témoigne d’une volonté très nette de contrôler et de museler les organisations indépendantes et de limiter la présence des ONG internationales sur le territoire russe. Il représente une menace réelle pour la société civile dans son ensemble, même si plusieurs dispositions très restrictives en ont été ôtées après la première lecture devant la Chambre Basse, le 23 novembre 2005 (cf. note explicative ci-jointe).
L’Observatoire considère que cette loi s’inscrit en violation flagrante des instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme garantissant la liberté d’association, notamment : le Pacte international relatifs aux droits civils et politiques ; la Convention européenne des droits de l’Homme ; le Document de la réunion de Copenhague de la Conférence sur la dimension humaine de la Commission sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) et les dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre
1998.
L’Observatoire appelle la communauté internationale, notamment les Nations unies, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à utiliser l’ensemble des moyens mis à leur disposition afin que la Fédération de Russie se conforme en toutes circonstances à ses obligations internationales en matière de droits de l'Homme.[/size]
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Hakannibal
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 23:22

Rholalaaa, c'est vachement long... j'ai même pas eu le courage de lire en diagonale Langue

C'aurait été mieux avec des titres intermédiaires entre les paragraphes qui y sont se succèdent, collés les uns aux autres.
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyLun 3 Avr - 14:27

Moi aussi j'arrive pas à lire...
Bon je copie/colle, j'imprime et je lis tranquille à la maison (dans 3 semaines quand j'aurai le temps comme d'hab Langue ) !!!

Ceci dit, merci à Pedro de l'effort fourni à nous satisfaire et à nous donner une petite idée... Cool gauche
C'est tout de même à saluer non ? HourraSmiley de débug
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Faj
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyLun 3 Avr - 15:20

Pedro, c'est un peu tard pour devenir Maître Mystique Mr Red Dans une autre vie peut-être Langue
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Pedro
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyMar 4 Avr - 12:36

Babel a écrit:
Moi aussi j'arrive pas à lire...
Bon je copie/colle, j'imprime et je lis tranquille à la maison (dans 3 semaines quand j'aurai le temps comme d'hab Langue ) !!!

Ceci dit, merci à Pedro de l'effort fourni à nous satisfaire et à nous donner une petite idée... Cool gauche
C'est tout de même à saluer non ? HourraSmiley de débug

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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyVen 14 Avr - 18:10

La Commission européenne approuve l'octroi de 22 millions d'euros d'aide humanitaire en faveur des victimes du conflit en Tchétchénie
Dépêche publiée le 09/04/2006


Par Célia CHAUFFOUR, d'après NewsPress




Bruxelles, 9 avril 2006 - La Commission européenne a approuvé l'octroi de 22 millions d'euros pour un ensemble d'actions d'aide humanitaire en faveur des victimes du conflit qui persiste en Tchétchénie.

Depuis 1999, début du second conflit tchétchène, la Direction générale de l'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) aura déboursé 196 millions d'euros, faisant de l'Union européenne le premier donateur dans la région. Cette aide bénéficiera aux personnes déplacées et aux groupes vulnérables en Tchétchénie, ainsi qu'aux personnes déplacées en Ingouchie et au Daghestan et aux réfugiés tchétchènes en Azerbaïdjan. Les fonds sont alloués par l'intermédiaire de la Direction générale de l'aide humanitaire de la Commission (ECHO), sous la responsabilité du commissaire européen Louis Michel.

Les besoins humanitaires résultant du conflit en Tchétchénie demeurent considérables. En Tchétchénie, on estime à 200.000 le nombre de déplacés à l'intérieur du pays, sur une population d'environ 800.000 personnes. Nombre d'entre eux sont revenus d'Ingouchie l'année dernière ou il y a deux ans. Les conditions de vie sont extrêmement difficiles pour l'ensemble de la population tchétchène, en particulier à Grozny, et de nombreux réfugiés n'ont pas été en mesure de revenir sur leur lieu d'origine, en raison de la destruction de leur maison. Hors de la Tchétchénie, on évalue à quelque 25.000 personnes toujours déplacées en Ingouchie et 9.000 au Daghestan, ainsi que 5.000 réfugiés en Azerbaïdjan, la plupart dans des conditions misérables. L'insécurité reste forte en Tchétchénie, du fait de la poursuite d'opérations militaires ponctuelles, notamment dans le sud du pays. La population civile continue de souffrir énormément dans ce conflit caractérisé par de nombreuses violations des droits de l'homme.

La nouvelle décision de financement permettra de prolonger le soutien aux actions de protection en Tchétchénie, en Ingouchie et au Daghestan Elle financera l'approvisionnement des populations les plus vulnérables en denrées alimentaires de base et complémentaires et favorisera la création d'activités génératrices de revenus et visant à assurer la sécurité alimentaire. Elle financera également l'enseignement primaire, la formation professionnelle et l'assistance psychologique aux personnes souffrant d'un traumatisme lié à la guerre, surtout parmi les enfants, ainsi que la sensibilisation aux risques posés par les mines. Le financement concernera aussi les services de santé et l'amélioration des équipements d'assainissement et d'adduction d'eau en Tchétchénie, dont l'approvisionnement en eau par camions à Grozny, ainsi que la remise en état sommaire d'habitations privées. La présente décision prévoit aussi une action de soutien aux réfugiés les plus vulnérables vivant en Azerbaïdjan.


© CAUCAZ.COM | Dépêche publiée le 09/04/2006 | Par Célia CHAUFFOUR, d'après NewsPress


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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyLun 8 Mai - 11:39

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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptyLun 8 Mai - 12:09

Coucou

Le courrier tchétchène du mois de mai
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptySam 20 Mai - 11:48

Carte blanche publiée dans Le Soir (21/05/2006) pg 19

Ce 19 mai et pour six mois, la Fédération de Russie va prendre les rênes de la seule organisation européenne de protection des droits de l'homme - le Conseil de l'Europe. Cette présidence peut sembler paradoxale étant donné que le respect de ces droits par les autorités russes devient lui-même de plus en plus douteux. La situation en Tchétchénie n’en est que l’exemple le plus manifeste et le plus révoltant.

Disparitions, assassinats ciblés, usage systématique de la torture et impunité demeurent actuellement le lot quotidien de la population civile tchétchène pendant que la communauté internationale se terre dans le silence.

En janvier 2006, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) se disait « profondément préoccupée de constater que bon nombre de gouvernements, d’Etats membres et le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe n’ont pas traité le problème des graves violations des droits de l’homme (…) alors que de telles violations continuent d’être commises massivement et impunément en République tchétchène et, dans certains cas, dans les régions avoisinantes ».

Ce déni des droits de l’homme dépasse les frontières de la République tchétchène. Dans son rapport 2005, l’organisation américaine Freedom House a classé la Russie parmi les pays ‘non libres’, alors que l’organisation Reporters sans frontières y souligne une situation difficile pour la presse. La nouvelle loi sur les ONGs, votée en janvier 2006, fait trembler le monde associatif tandis que la verticale du pouvoir s’affirme en toute confiance, et tente de recréer sa puissance de jadis.

Que peut le Conseil de l'Europe, cette grande soeur mal connue de l'Union européenne? Depuis plus de 50 ans, la protection des droits de l’homme est « la tâche essentielle » de ses instances. Lors de l’examen de la demande d’adhésion de la Russie, ses membres avaient reconnu que le pays ne « répondait pas encore à toutes les normes de l'Organisation ». Confiants cependant que « l'intégration est préférable à l'isolement, la coopération à la confrontation », ils avaient accueilli la Fédération en 1996.

En adhérant au Conseil lors de la première guerre en Tchétchénie (commencée le 11 décembre 1994), la Russie s'est engagée à respecter les standards de l'Organisation ainsi que certaines dispositions spécifiques telles que le jugement des responsables des violations des droits de l'homme en Tchétchénie et le règlement des problèmes internes par des moyens pacifiques. Jusqu’à présent, pourtant, les responsables des massacres sont en liberté et, depuis 1999, la deuxième guerre tchétchène ravage la république sécessionniste.

L’Assemblée continue de croire pourtant qu’une solution pacifique reste possible à condition qu’elle mette « fin sans délai aux «disparitions», aux tortures, aux détentions arbitraires, aux détentions au secret dans des lieux de détention illégaux et secrets, et aux meurtres qui continuent de se produire, [qu’elle traduise] en justice les responsables avérés de violations des droits de l’homme » et qu’elle recherche « un règlement pacifique du conflit, [et respecte] strictement les dispositions du droit humanitaire international ».

Aujourd'hui la Fédération de Russie se doit d’être à la hauteur des espérances que les peuples ont mis dans la seule organisation paneuropéenne de protection des droits de l’homme. Les autres Etats membres doivent participer à cette avancée.

En janvier dernier, l’Assemblée parlementaire redoutait que « le Conseil de l’Europe perde en crédibilité à cause du manque de véritable réaction de son organe exécutif face à la plus grave situation des droits de l’homme touchant l’un de ses Etats membres. » Nous redoutons qu’en n’exigeant pas plus fermement de la Russie qu’elle mette en œuvre les résolutions de l’Organisation, les droits de l’Homme y perdent leur portée et leur force, et le Conseil de l’Europe, son âme.


Le Groupe Tchétchénie
et cossignée par,
Dan van Raemdonck, Président de l'Association européenne pour la défense des droits de l'Homme (AEDH).
Brigitte Dufour, Directrice adjointe et représentante à Bruxelles de l'International Helsinki Federation for Human Rights (IHF)
Joachim Frank, Coordinateur de Projet, IHF
IFIAS
Michel Bernard, Directeur artistique du Théâtre de Poche
Josy Dubié, Sénateur
André Glucksmann, philosophe
Bernard Henri Levy, philosophe
Etudes sans frontières
Pax Christi Wallonie Bruxelles
Justice et Paix
CNCD
Zoé Genot, députée
Romain Goupil
Josée Goethals, Pax Christi Vlaanderen
L’Association Culturelle des Afghans de Strasbourg
Comité Tchétchénie Paris
Bernard Duterme, Centre Tricontinental
Marc Tarabella, député européen – PSE Belgique
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptySam 17 Juin - 12:50

http://www2.canoe.com/artsetculture/actualites/cinema/archives/2006/06/20060616-122145.html
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MessageSujet: Re: La Tchétchénie tente de se faire entendre   La Tchétchénie tente de se faire entendre - Page 2 EmptySam 15 Juil - 13:07

Hello

Le courrier tchétchéne du mois de juillet

http://www.groupetchetchenie.org/flash/fr/courriers/0607/evenement.htm

Pedro
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