Chère Isis,
Mes collègues et moi avons consacré un ouvrage à ce sujet ;
http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=15480
En voici l’introduction :
Cet ouvrage est le reflet d’une série de réflexions et de travaux récents effectués en Belgique francophone autour de la problématique de l’apprentissage en français et en langues d’origine parmi les enfants issus des communautés immigrées marocaines et turques. Il a pour ambition d’alimenter et d’illustrer le débat actuel à propos de la place à accorder aux ressources linguistiques et sociocognitives des enfants et des familles d’origine étrangère au sein des systèmes d’éducation des pays récepteurs de migrations.
Une partie des travaux présentés dans ce volume a été présentée lors du colloque international « Français Langue Etrangère et Seconde » organisé par l’Institut Supérieur des Langues Vivantes (ISLV) de l’Université de Liège (Belgique) en mai 2002.
Faisant suite à une première publication sur les « compétences interculturelles » de jeunes issus de l’immigration, dans cette même collection des éditions de L’Harmattan et voulant illustrer le versant sociolinguistique de ces dites compétences, les contributions du livre s’ajoutent aux importants efforts d’enseignants, de formateurs et d’éducateurs à la recherche des voies d’articulation positive entre, d’une part, les ressources culturelles des familles immigrées et minoritaires et, d’autre part, les connaissances et les valeurs que propose l’école dans le pays d’accueil.
L’ouvrage se focalise donc en particulier sur deux populations issues de l’immigration. Ces populations, les personnes turques et d’origine turque, ainsi que les personnes marocaines et d’origine marocaine, constituent en Belgique l’essentiel de l’immigration extra-européenne.
Dans l’espoir de se rapprocher le plus possible des réalités quotidiennes des acteurs de terrain, les différents chapitres de ce livre ont été proposés en primeur à un vaste panel d’enseignants et de chercheurs en sciences de l’éducation, des professionnels concernés par les populations étudiées. Leurs remarques et critiques ont été intégrées dans la rédaction finale.
Si cet ouvrage n’offre pas un guide méthodologique à proprement parler, il contient néanmoins un argumentaire détaillé qui, nous l’espérons, permettra à des enseignants, des responsables du monde de l’éducation, des chercheurs et à des étudiants de contribuer à transformer un certain nombre d’a priori.