Des hommes et des femmes au travail

Babel a écrit:

Faj a écrit:

Babel a écrit:

Disons que c'est une réalité bien cachée, latente.

Une femme enceinte, ça se voit. On cache les femme enceintes ?

On n'est pas enceinte toute sa vie !
J'ai pas envie de rire sur ce sujet. Ca va bien au-delà de ce qui se voit ou se voit pas, ça transparaît à travers des tas de petites réflexions qui paraissent anodines...

Je te comprens, y en a marre de ce machisme, de bas étage ou autre
Sinon, t'as envie de fraises

Faj a écrit:

Je te comprens, y en a marre de ce machisme, de bas étage ou autre

Y'a rien de machisme là dedans !!! Et ce que je dis est tout aussi valable pour un homme mais dans une moindre mesure.
Tu veux un exemple ? Je vais t'en donner un tout bête (et peut-être aussi cruel).... Mais c'est une conversation qui peut s'entendre TOUT LE TEMPS.
On lit dans le journal un accident de voiture où une femme est morte.
- oh la la quelle horreur !!! Et avait-elle des enfants ?
--> Parce que c'est forcément moins grave si elle n'a pas d'enfants !!!

Ou bien une autre réflexion :
- Vous pouvez pas comprendre, vous n'avez pas d'enfants !!!
--> Ben oui, parce que les gens les plus compatissants, ceux qui ont le plus de coeur et qui comprennent mieux la vie ont des enfants !!!!

Et ne me dit pas que ce sont des cas isolés. Cela s'entend partout et tout le temps !!! Combien de fois je n'ai pas entendu à propos de Michèle Martin "comment a-t-elle pu faire cela, elle a pourtant des enfants"... parce qu'une femme qui n'a pas d'enfants, forcément ce serait plus normal d'être cruelle !!!

J'ai l'impression que tes exemples sont mal choisis…

Babel a écrit:

Faj a écrit:

Je te comprens, y en a marre de ce machisme, de bas étage ou autre

Y'a rien de machisme là dedans !!! Et ce que je dis est tout aussi valable pour un homme mais dans une moindre mesure.
Tu veux un exemple ? Je vais t'en donner un tout bête (et peut-être aussi cruel).... Mais c'est une conversation qui peut s'entendre TOUT LE TEMPS.
On lit dans le journal un accident de voiture où une femme est morte.
- oh la la quelle horreur !!! Et avait-elle des enfants ?
--> Parce que c'est forcément moins grave si elle n'a pas d'enfants !!!

Il me semble clair que si elle a des (jeunes) enfants, c'est pour eux que c'est le plus grave…

Babel a écrit:

Ou bien une autre réflexion :
- Vous pouvez pas comprendre, vous n'avez pas d'enfants !!!
--> Ben oui, parce que les gens les plus compatissants, ceux qui ont le plus de coeur et qui comprennent mieux la vie ont des enfants !!!!

Faut voir dans quel contexte on retrouve cette remarque mais en général qqn dira ça en parlant d'un problème avec ses enfants. Et en effet je crois que qqn qui n'a pas d'enfants ne peut pas réellement comprendre l'amour que des parents peuvent avoir pour leurs enfants.

Babel a écrit:

Et ne me dit pas que ce sont des cas isolés. Cela s'entend partout et tout le temps !!! Combien de fois je n'ai pas entendu à propos de Michèle Martin "comment a-t-elle pu faire cela, elle a pourtant des enfants"... parce qu'une femme qui n'a pas d'enfants, forcément ce serait plus normal d'être cruelle !!!

Non, pas plus normal d'être cruelle, mais pê encore plus anormal de l'être avec des enfants.

Si je puis me permettre ma chère Babel :

Moi aussi ça me soule qd on me dit (car mon me le dit souvent), tu epux pas comprendre tu n'es pas maman... çocuklarin olunca anlarsin... m^mem mes soeurs qui viennent d'avoir des enfants ont comme une illumination et me dise, putain, maman avait raison...

Moi je pense que lorsqu'on devient "mère" le sentiment de responsabilité s'intensifit de manière "asymptotique". COmbien de fois avons nous entendu une femme dire : je vie pour mes enfants... moi bcp...

Je comprend ta remarque babel, mais je pense que qd on aura des enfants, quand nous meme nous aurons mis au monde nos BB à nous, peut être que nous parlerons en disant... "maintenant je comprend mieux"...

Et les gens raisonne comme ça. SI une femme (quel'on ne connait pas) dcède sans avoir d'enfant, c'est triste, de la même manière que lorsqu'il s'agit d'un homme. Or, qd elle avait des enfants, les femmes (car ce sont souvent des femmmes qui ont ce réflexe) pensent immédiatement à leur propre enfant et se dise, mais qu'est-ce qu'il deviendront si je ne devais plusêtre là...
tu vois ?

Bien sûr je vois très bien, je vous comprend très bien puisque ce que vous appuyez est tout à fait normal, je ne conteste pas le fait que ce soit "logique" de penser ainsi, je conteste simplement l'effet réducteur que cela engendre et la souffrance des personnes qui ne peuvent pas entrer dans ce schéma.

Et donc, selon ce schéma normal, voilà ce qu'une femme qui ne peut enfanter pense :
- Ma vie ne vaut rien, je peux mourir demain, personne ne me regrettera.
- Je ne comprend rien aux autres !!!
- Et faites attention je risque de faire mal aux gosses des autres !!!

Moi je dis il faut inventer le troisième sexe : celui où on n'est ni femme, parce qu'on ne peut pas enfanter et où on n'est ni homme parce qu'on n'en a pas les attributs physiques !!!

Il y a une autre expression : "Toutes des putes sauf maman !!!"
Ca veut bien dire ce que ça veut dire. Dès que tu deviens mère, tu peux avoir fait les pires cochonneries, ça s'efface devant le sourire innocent de l'enfant qui t'aimera de toute façon quoi que tu aies fait ! Par contre si tu n'es pas mère, forcément que tu es une p***
Et si tu n'es ni l'une ni l'autre ? tu n'es pas une femme.

Vous allez démolir mon raisonnement car il n'a aucune raison je sais... Mais quand on se jette dans des généralités, ben voilà ce que ça donne.

Je ne vais pas démolir ton raisonnement, pas du tout.
Je le comprend mieux et tu as tout à fait raison. Tu es femme donc tu enfantera... et si à 40 ans tu n'as pas enfanté, soit t'es une mauvaise femme (sans coeur) soit stérile (la pauvre...)
En effet, il n'y a pas "encore" de liberté de disposé de son corps => puis de sa vie, comme on l'entend, sans heurté la sensibilité commune...

Est-ce utopique d'espérer un monde ou chacun fera ce qu'il veut sans forcément que les autres veulent le faire entrer dans un moule.

Babel, ce que tu dis c'est ça finalement non ? qd tu n'entres dans le moule de la "normalité" tu as moins de valeur... non ?

Berfin a écrit:

Babel, ce que tu dis c'est ça finalement non ? qd tu n'entres dans le moule de la "normalité" tu as moins de valeur... non ?

Exact !

Berfin a écrit:

Est-ce utopique d'espérer un monde ou chacun fera ce qu'il veut sans forcément que les autres veulent le faire entrer dans un moule.

Mais ce n'est pas forcément la société qui nous pousse à cela. La majorité des femmes qui n'ont pas eu d'enfants le vivent comme une souffrance et non comme un choix (même si, pour certaines, au départ ce fut un choix). Il y a un accomplissement féminin qui ne se fait pas.
Et cela est tout aussi valable pour un homme d'ailleurs (même si cela est moins visible et se manifeste moins). Homme comme femme, il viendra toujours un moment où on a besoin de "se transmettre", de "créer" quelque chose de beau de fort, qui nous survivra pour toujours : notre descendance. C'est instinctif finalement (et c'est grâce à cet instinct que l'espèce continue d'ailleurs).

Katah a écrit:

Faut voir dans quel contexte on retrouve cette remarque mais en général qqn dira ça en parlant d'un problème avec ses enfants. Et en effet je crois que qqn qui n'a pas d'enfants ne peut pas réellement comprendre l'amour que des parents peuvent avoir pour leurs enfants.

Je ne suis pas du tout d'accord sur cela.
D'abord parce que l'instinct maternel on l'a ou on l'a pas, indépendamment du fait que nos ovaires fonctionnent ou pas. Celle qui a un fort instinct maternel mais qui n'a pas d'enfants, peut très bien ressentir dans son imaginaire ce qu'une mère ressentirait et peut même parfois reporter ce ressenti sur d'autres enfants (de sa famille par exemple). Comprendre les problèmes des autres vient de la capacité d'empathie que peut avoir une personne et non par le fait qu'elle "pourrait" vivre des situations similaires. D'ailleurs je remarque même le contraire, c'est-à-dire que des mères sont bien moins tolérantes vis-à-vis d'autres mères, du style "moi mes enfants se tiennent bien, pas les siens" ou "moi je m'en sors bien entre le boulot, le ménage et les enfants, pourquoi elle se sent débordée ?" etc etc... elles n'arrivent même plus à comprendre que l'autre mère peut vivre les choses tout à fait différemment.

Babel a écrit:

Katah a écrit:

Faut voir dans quel contexte on retrouve cette remarque mais en général qqn dira ça en parlant d'un problème avec ses enfants. Et en effet je crois que qqn qui n'a pas d'enfants ne peut pas réellement comprendre l'amour que des parents peuvent avoir pour leurs enfants.

Je ne suis pas du tout d'accord sur cela.
D'abord parce que l'instinct maternel on l'a ou on l'a pas, indépendamment du fait que nos ovaires fonctionnent ou pas.

Je ne parlais pas d'instinct maternel, ni encore moins du fonctionnement des ovaires…
Je pensais à l'amour qui peut naître pour la mère du fait d'avoir porté en elle l'enfant pendant neuf mois, de l'avoir fait naître ; pour la mère et le père de l'avoir vu naître, de l'avoir nourri, éduqué, d'avoir vécu avec lui depuis sa naissance, de l'avoir vu grandir, etc.
On pourrait sans-doute retrouver quelque chose de similaire pour qq qui aurait adopté un enfant…

Berfin a écrit:

Babel, ce que tu dis c'est ça finalement non ? qd tu n'entres dans le moule de la "normalité" tu as moins de valeur... non ?

Constat qui est loin de se limiter au fait d'avoir des enfants ou pas… Pour bcp de choses si tu n'entres pas (volontairement ou pas) dans le moule de la normalité, on te donnera moins de valeur <-(

Babel a écrit:

Bien sûr je vois très bien, je vous comprend très bien puisque ce que vous appuyez est tout à fait normal, je ne conteste pas le fait que ce soit "logique" de penser ainsi, je conteste simplement l'effet réducteur que cela engendre et la souffrance des personnes qui ne peuvent pas entrer dans ce schéma.

Loin de moi l'idée de minimiser cette souffrance…

Babel a écrit:

Et donc, selon ce schéma normal, voilà ce qu'une femme qui ne peut enfanter pense :
- Ma vie ne vaut rien, je peux mourir demain, personne ne me regrettera.

Ça ne se limite pas à la femme qui ne peut enfanter… mais avoir des enfants peut aider à perdre ce sentiment…

Babel a écrit:

- Je ne comprend rien aux autres !!!

De nouveau, c'est un sentiment assez courant…

Babel a écrit:

- Et faites attention je risque de faire mal aux gosses des autres !!!

Bof…

Babel a écrit:

Moi je dis il faut inventer le troisième sexe : celui où on n'est ni femme, parce qu'on ne peut pas enfanter et où on n'est ni homme parce qu'on n'en a pas les attributs physiques !!!

Babel a écrit:

Il y a une autre expression : "Toutes des putes sauf maman !!!"
Ca veut bien dire ce que ça veut dire. Dès que tu deviens mère, tu peux avoir fait les pires cochonneries, ça s'efface devant le sourire innocent de l'enfant qui t'aimera de toute façon quoi que tu aies fait ! Par contre si tu n'es pas mère, forcément que tu es une p***

Je crois que c'est plutôt une expression misogyne pour dire bêtement du mal des femmes… sauf de ma moman à moi pcq personne peut dire du mal de maman !

Katah désolée... On ne sera pas d'accord sur ce point.
Normal, il se reflète des vécus trop différents.

Berfin a écrit:

tu peux pas comprendre tu n'es pas maman...

Ca me rend fou, parce que les parents oublient vite, très très vite, qu'ils ont été enfants ...