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 L'eau, un enjeu de puissance pour la Turquie

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Spartakiste
Fidèle Acharné du Kahvé Enigmatique
Fidèle Acharné du Kahvé Enigmatique
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MessageSujet: L'eau, un enjeu de puissance pour la Turquie   L'eau, un enjeu de puissance pour la Turquie EmptyMar 22 Mar - 16:31

L'eau, un enjeu de puissance pour la Turquie

Par Burak AKINCI (AFP - 20/03/2005)
- Inégalement répartie, l'eau constitue une richesse fondamentale au Proche-Orient et fournit à la Turquie, forte de 26 bassins fluviaux, un argument de poids dans ses relations avec ses voisins du sud, l'Irak et la Syrie.

Les signes de démocratisation dans la région offrent depuis peu un espoir pour un règlement à l'amiable du partage de l'eau, estiment les spécialistes.

A eux seuls, le Tigre et l'Euphrate, fleuves mythiques qui prennent leur source en Turquie, fournissent un tiers des eaux de surface du pays.

Sa position donne à la Turquie le contrôle des deux cours et lui permet d'utiliser l'eau en premier, au mieux de ses propres besoins agricoles et industriels. La Syrie et l'Irak sont ainsi dépendants d'un pays tiers pour une ressource vitale.

En 1981, la Turquie s'est lancée dans la construction d'un gigantesque complexe hydraulique, appelé le projet du sud-est anatolien (GAP), incluant le barrage Ataturk, cinquième plus grand barrage du monde.

Après son achèvement, prévu pour 2010 mais plus vraisemblablement 2020 par manque de fonds, le GAP doit contribuer au développement d'une des régions les plus pauvres de Turquie. Mais il devrait aussi entraîner une diminution du débit de l'Euphrate, à hauteur de 40% pour la Syrie et de 90% pour l'Irak.

La Turquie contrôle 88% du débit de l'Euphrate et environ 50% de celui du Tigre, ce qui lui sert d'argument pour proclamer son droit d'un usage libre et indépendant de l'eau qu'elle contrôle.

L'immense projet du GAP se heurte à l'hostilité de Damas et de Bagdad, qui accusent la Turquie de les priver d'une quantité importante d'eau en menant ce projet, reproche rejeté par Ankara qui avait appelé la Syrie à moderniser ses capacités archaïques d'irrigation.

En 1987, Ankara et Damas ont signé un accord garantissant le passage d'au moins 500 m3/seconde, c'est-à-dire la moitié du débit total, à charge pour la Syrie et l'Irak de partager ensuite les ressources.

Il n'existe aucun traité de partage des eaux entre les pays riverains et, en matière de droit international, il n'existe pas un régime uniforme organisant un tel partage. Turcs, Syriens et Irakiens font partie d'un comité technique sur l'eau depuis 1992, mais les négociations n'ont pas progressé.

Cependant, le réchauffement des relations entre la Turquie et la Syrie depuis qu'elles ont signé en 1998 un accord de sécurité -après avoir été au bord de la guerre en raison du soutien de Damas aux rebelles kurdes de Turquie- et le changement de régime en Irak ont réduit les craintes mutuelles, selon les experts.

"Les changements dans la région ont créé un meilleur environnement pour discuter de la question de l'eau", assure un diplomate turc sous couvert d'anonymat.

Le professeur de relations internationales Huseyin Bagci estime pour sa part que "le problème persiste" mais que les moyens de le surmonter ont considérablement changé grâce à la démocratisation de l'Irak et la politique de transparence prônée par Damas qui sont un "atout pour la Turquie".

"La question va être discutée sans que les protagonistes ne se sentent mutuellement menacés", a-t-il ajouté.

La Turquie tente aussi depuis une dizaine d'années de monnayer cette précieuse richesse dans le cadre d'un projet de vente de l'eau du fleuve Manavgat (chez moi Hourra ), près de la ville portuaire d'Antalya, sur la Méditerranée, baptisé "l'Eau de la paix". Israël et la Jordanie sont des clients potentiels.
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