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 L'IRA dépose les armes : exemple pour la Turquie

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Jacky
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Jacky


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L'IRA dépose les armes : exemple pour la Turquie Empty
MessageSujet: L'IRA dépose les armes : exemple pour la Turquie   L'IRA dépose les armes : exemple pour la Turquie EmptyVen 29 Juil - 17:58

L'IRA est une organisation considérée comme terroriste par les pays de l'UE puisqu'elle est mise sur la fameuse liste des organisations terroristes de l'Union européenne sous ses deux appelations : Continuity Irish Republican Army et Real Irish Republican Army.
Elle vient d'appeler à déposer les armes et à continuer un combat politique pour ses objectifs ("réunification de l'île irlandaise"). Il faut dire qu'au Royaume uni, c'est possible. Il existe un parlement nord-irlandais (le dernier en date du Royaume uni depuis sa remise sur pieds) et des représentants des deux tendances : républicains et unionistes.

Je pense que la lutte politique pour les objectifs politiques doit être possible partout, y compris en Turquie. Si la Turquie n'avait pas marginalisé et surtout interdit les partis politiques pro-kurdes durant les dernières années : HEP, DEP, HADEP, si le séparatisme politique n'était pas un crime d'opinion, il y aurait au moins une chance de marginaliser les organisations qui recourent à des méthodes violentes et terroristes et de favoriser un débat démocratique et les urnes.
L'échec du parfait amalgame et le tabou numéro un étant porté sur """l'intégrité indivisible de l'Etat""", il est clair que la résolution politique et démocratique des revendications régionales fait peur à la Turquie, espérons que cela change avec l'adhésion.

*************************************************************

L'IRA annonce l'abandon définitif de la lutte armée
LE MONDE | 29.07.05 | 12h37 • Mis à jour le 29.07.05 | 13h24
LONDRES de notre correspondant

Ce qui semblait, pendant de longues années, inimaginable s'est produit : dans un communiqué publié jeudi 28 juillet, l'Armée républicaine irlandaise (IRA) a ordonné à ses militants de mettre un terme définitif à la lutte armée. " Toutes les unités ont reçu ordre de déposer les armes ", proclame le texte lu par un membre de l'IRA, Sean Walsh, et diffusé par DVD. Onze ans après le cessez-le-feu unilatéral, huit ans après l'arrêt permanent de ses opérations militaires, l'IRA annonce officiellement la fin de la violence sous toutes ses formes. Une violence qui a fait 3 600 morts en trente-cinq ans, dont la moitié imputable à l'IRA.

"Tous les volontaires devront veiller au développement de programmes purement politiques et démocratiques par des moyens exclusivement pacifiques" : le communiqué fait part non seulement de la prohibition de la violence, mais également des activités parallèles, comme la collecte de fonds d'origine douteuse ou les expéditions punitives organisées par l'appareil paramilitaire.

Pour réaliser la destruction de son arsenal, l'IRA prévoit la mise en place d'un mécanisme de vérification du désarmement par une commission internationale présidée par le général canadien John de Chastelain, mise en place en 1995. Les opérations de neutralisation de l'arsenal lourd de l'IRA, en particulier les explosifs Semtex, seront surveillées par deux ecclésiastiques, l'un catholique, l'autre protestant. Depuis son arrivée à Belfast, le général avait pu seulement procéder à trois destructions de stocks d'armes dont les détails ne sont pas connus.

"Les républicains montrent l'exemple. Il faut maintenait rebâtir le processus de paix et de justice", a indiqué Gerry Adams, président du Sinn Fein, la branche politique de l'IRA, à l'origine de cette décision historique dans l'histoire du conflit nord-irlandais.

S'adressant aux journalistes à Downing Street, le premier ministre, Tony Blair, a évoqué "un pas d'une ampleur jamais vue". Quant au premier ministre irlandais, Bertie Ahern, il a parlé de "développement pouvant annoncer une nouvelle ère pour tous, si les actes de l'IRA suivent ses paroles".

Londres et Dublin comptent sur cette mise en sommeil des paramilitaires catholiques pour sortir de l'ornière le processus de paix. L'accord historique dit du "vendredi saint", signé en 1998, prévoit un partage du pouvoir entre catholiques et protestants de la province au sein d'institutions semi-autonomes. Mais à la suite d'une sombre affaire d'espionnage, impliquant l'IRA, le gouvernement régional et l'assemblée locale d'Irlande du Nord sont suspendus depuis 2002. Tony Blair et Bertie Ahern espèrent que la destruction des armes permettra de restaurer le Parlement régional après l'organisation de nouvelles élections. Ce qui mettrait ainsi fin à l'administration directe de la province par Londres.

SCEPTICISME PROTESTANT

Comment expliquer ce geste de l'IRA, qui ne manquera pas de bouleverser nombre de ses propres militants dont certains ont déjà démissionné avec fracas ? Tout d'abord, la récente campagne médiatique des soeurs McCartney contre les meurtriers de leur frère Robert, poignardé dans un pub de Belfast par des membres présumés de l'IRA, avait décrédibilisé le Sinn Fein aux yeux de son propre électorat. Cet assassinat perpétré le 31 janvier, qui n'avait pu être élucidé en raison de la loi du silence des républicains, avait eu un grand retentissement aux Etats-Unis, où sont basés les gros bailleurs de fonds du mouvement.

Deuxièmement, le cambriolage de la Northern Bank, le 20 décembre 2004, le plus important vol d'argent liquide dans l'histoire criminelle de l'Europe avec un butin de 38 millions d'euros, prêté à des membres de l'IRA, avait mis en exergue ses activités criminelles. L'étau s'était fortement resserré sur le Sinn Fein, perçu comme jouant un double jeu : en avalisant tacitement les dérives "mafieuses" de l'aile militaire, d'une part, et en participant, d'autre part, aux négociations.

De plus, le contexte politique en Ulster même a joué un rôle crucial dans cette rupture. Malgré la campagne des soeurs McCartney, les élections générales du 5 mai au Royaume-Uni ont conforté le Sinn Fein comme premier parti catholique au détriment des modérés du Parti social-démocrate et travailliste (SDLP), jusque-là dominants. Position entachée par les soupçons de connivence de ses dirigeants avec les menées des clandestins.

La récente vague d'attentats djihadistes à Londres a enfin accéléré la prise de conscience des activistes. Ils ont compris qu'il était nécessaire de trancher, une fois pour toutes, en faveur de la voie pacifique. Le 6 avril, au premier jour de la campagne pour le scrutin législatif au Royaume-Uni, Gerry Adams avait clairement préparé son mouvement à la mise hors circuit de l'IRA, assurant que la lutte pour l'unification politique de l'île d'Irlande pouvait être assurée "par d'autres moyens" .

Le chef de la principale formation politique protestante nord-irlandaise, les Démocrates unionistes (DUP), le révérend Ian Paisley, a accueilli avec scepticisme la déclaration de l'IRA : "Ils n'ont pas déclaré explicitement la fin de l'activité criminelle et n'ont pas fourni le niveau de transparence nécessaire pour inspirer vraiment confiance dans le fait que les armes se sont tues."

Toutefois à Londres et Belfast l'optimisme prévaut : "Un risque de déception existe. L'IRA peut se révéler incapable de tenir sa promesse. Certaines personnalités protestantes peuvent être prisonnières de leur propre rhétorique passée (...) , mais l'optimisme est de rigueur comme jamais depuis l'accord du vendredi saint", conclut un éditorial du quotidien The Times.

Le Monde
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