Rédaction en ligne
jeudi 07 décembre 2006, 10:24
La Turquie, menacée d'une suspension de ses négociations d'adhésion avec l'Union européenne, a finalement accepté d'ouvrir un port et un aéroport aux navires et avions chypriotes grecs.
Selon le porte-parole de la présidence finlandaise de l'UE, les Turcs ont envoyé un message au gouvernement finlandais, qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE, pour les informer de cette décision.
Une source européenne a confirmé partiellement cette information, en ne mentionnant cependant aucune ouverture d'aéroport, mais seulement d'un port turc en Méditerranée.
Ce serait "une ouverture unilatérale sans condition", qui constituerait "certainement un développement nouveau", selon cette source. "Maintenant, pour savoir comment ça va jouer, c'est trop tôt pour le dire", a-t-elle ajouté.
Ankara a refusé de confirmer cette information. "Les pourparlers sont encore en cours. Pour la sécurité des pourparlers, nous n'allons pas partager les détails avec les médias à ce stade", a déclaré un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères.
Depuis des mois, les Européens menacent de suspendre les négociations d'adhésion avec Ankara, en raison de son refus obstiné d'ouvrir ses ports et aéroports à la République chypriote grecque, que la Turquie ne reconnaît pas.
La Commission européenne a recommandé la semaine dernière de suspendre 8 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.
Les ambassadeurs des 25 à Bruxelles, pour l'instant divisés sur la question, doivent se réunir jeudi matin. Ils devaient initialement essayer de préparer une position commune sur l'attitude à adopter face au refus d'Ankara, en prévision d'une réunion des ministres des Affaires étrangères lundi.
Mardi, le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen a assuré que les 25 trouveraient lundi un consensus sur la suite à donner aux négociations d'adhésion de la Turquie, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères européens. Il espère ainsi que ce sujet puisse ne pas être abordé au sommet européen des 14 et 15 décembre.
La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats membres entrés dans le bloc européen en 2004 mais refuse toujours de l'appliquer à la partie chypriote grecque, au sud de l'île divisée depuis 1974.
(D'après AFP)
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La Turquie cède petit à petit...