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 L’eau pour tous

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Faj
Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
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MessageSujet: L’eau pour tous   L’eau pour tous EmptyLun 20 Mar - 16:02

Forum mondial de Mexico ambitionne l’eau pour tous

FORUM EAU - A l’heure où se tient le quatrième Forum mondial de l'eau, gouvernements, élus locaux, experts, ONG, chercheurs, opérateurs publics ou privés de quelque 130 pays sont réunis pour réfléchir au financement de "l'eau pour tous". Selon le deuxième rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, 1,4 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable soit 1 habitant sur 5 et 2,63 milliards soit 40% de la population mondiale ne dispose pas d’un service d’assainissement de base. Le Conseil mondial de l'eau considère qu'il faudrait de 20 à 30 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs que la communauté internationale s'est fixés en 2000 : diviser de moitié, par rapport à 1990, la population qui n'a accès ni à l'eau ni à l'assainissement d'ici 2015. Au cours de ce sommet les 5.000 participants vont donc tenter de trouver de nouvelles solutions.

L'enjeu de l'eau pour tous dans le monde passe par la décentralisation de sa gestion, qui doit s'appuyer sur les structures locales pour limiter les risques de corruption et de gaspillage, affirment les experts. Le thème du forum repose sur cette conviction : « L’action locale pour un défi global ». "Il faut inverser la gouvernance de l'eau : s'interroger sur quelle est la demande, où, puis adapter l'offre. Pas l'inverse", souligne Michel Camdessus, auteur en 2003 d'un rapport de l'Onu sur le financement de l'eau pour tous. "Il faut le faire entendre aux gouvernements et aux institutions financières internationales". Cette stratégie permettrait de lutter efficacement contre la corruption, "au niveau local, il est très difficile de voler car il y a moins d'argent et beaucoup plus d'yeux pour voir"..., explique t’il. Enfin, cette approche garantirait la priorité à l'assainissement: les gouvernements et chefs d'Etat font rarement campagne sur la construction de latrines et de tout-à-l'égout, alors que l'évacuation des eaux usées et leur traitement sont considérés comme une urgence absolue de santé publique et de lutte contre la pollution des ressources.

La décentralisation nécessite aussi une attribution des financements internationaux aux collectivités locales. "Aujourd'hui, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international peuvent prêter aux villes. Pretoria, en Afrique du Sud, a pu emprunter. Mais c'est aux Etats de faire en sorte que ce soit possible", indique Gérard Payen, qui siège au Conseil consultatif sur l'eau créé par le Secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan. "Au Forum de Kyoto, en 2003, les collectivités locales étaient invisibles. Aujourd'hui, elles sont un des thèmes centraux de Mexico: pour la première fois, elles y seront visibles et organisées", se félicite cet expert. Selon le président du CME, Loïck Fauchon, « il faut que la communauté internationale paie, sous contrôle strict, les investissements nécessaires. Puis qu’on aide les pays à s’organiser pour assumer la maintenance et le renouvellement des infrastructures».

Les acteurs mondiaux de l'eau doivent aussi envisager de nouveaux modes de cohabitation entre les secteurs privés et publics, après les ratés de la décennie passée, pour garantir que même les plus pauvres auront rapidement l'accès à l'eau. Certaines sociétés, comme le groupe Suez, ont été frappées par des dévaluations ou des crises politiques successives qui leur ont fait perdre beaucoup d’argent. "Hormis le Maroc ou la Chine, on aurait gagné beaucoup plus d'argent si on était resté dans les pays développés", estime Dominique Pin, DG de Suez aux relations institutionnelles et développement durable. « La filiale argentine, Aguas Argentinas, a perdu plus de 700 millions de dollars dans l'aventure de Buenos Aires en raison de la dévaluation du peso », assure-t-il. "Il y a eu des catastrophes dans un passé récent, des pays ont spolié les opérateurs internationaux qui apportaient l'eau à des millions d'individus", dénonce Michel Camdessus, membre du conseil consultatif sur l'eau de Kofi Annan, le secrétaire général de l'Onu. "Ce furent de graves erreurs pour ces pays et pour le reste du monde. Il faut recréer un climat et il est important que le droit prévale". « Les autorités internationales, la Banque mondiale, l'Onu doivent être totalement impliquées: le financement des infrastructures locales par des capitaux privés n'est plus viable", estime Suez. "Il y a de l'argent dans le monde pour le service de l'eau, le problème est de le faire arriver jusqu'aux projets. Tout cela relève d'une bonne gouvernance".

Le traitement des eaux usées représente un problème pour les grandes villes car il coûte cher et c’est une nécessité qui n'offre pas de perspectives de rentabilité économique. L'assainissement de l'eau peine à rallier les décideurs et les financiers, mais son absence a des conséquences néfastes, accroissant le fossé entre riches des villes et pauvres des campagnes, selon le constat fait au Forum mondial de l'eau par des experts qui ont confronté vendredi 17 mars les expériences de villes comme Mexico, Fès, Istanbul et Paris.

Certains participants prônent une autre approche de la gestion de l’eau : "l'eau est un droit", "l'eau n'est pas une marchandise", "non à la privatisation". Ils plaident la cause des alternatifs auprès des décideurs et des professionnels de l'eau. "A Mexico, nous sommes à un tournant, le système fait faillite, le constat d'échec de la gestion de l'eau dans le monde est unanime. Le mouvement est irréversible et se renforce tous les jours. Le changement viendra d'ici, de vous", affirme la présidente de la fondation France Libertés, acclamée par les militants alternatifs. "L'eau n'est pas une marchandise, reprend Danielle Mitterrand, le prix de l'eau n'existe pas. Le service de l'eau ne peut pas être l'affaire de marchands". Les militants réclament que le droit à l'eau, 25 à 50 litres par personne et par jour, soit inscrit dans la Constitution de chaque Etat et que son inscription soit contraignante. Le Sud-Africain Richard Mokolo défend la gratuité de l'eau et dénonce les tentatives de privatisation: "Ceux qui privatisent l'eau commettent un crime contre l'humanité, notre eau n'est pas à vendre".

La mauvaise gestion de l'eau dans le domaine de l’agriculture est aussi au cœur des débats depuis hier. Elle serait responsable selon les experts des manques constatés dans certaines régions du globe. L'agriculture est ainsi comptable de 70% de l'eau consommée dans le monde, et est principalement responsable du gaspillage, ont-ils affirmé. « Plutôt que de construire des barrages ou dévier les fleuves, il faudrait limiter ce gaspillage pour économiser cette ressource de plus en plus rare », ont-ils avancé. "Il y a de grands problèmes avec l'irrigation. Nous devons convaincre les agriculteurs de favoriser des cultures moins coûteuses", a notamment souligné l'ancien Premier ministre français Michel Rocard. "Il s'agit de changer les méthodes agricoles dans leur ensemble". Par ailleurs, selon Ute Collier, du Fonds mondial pour la nature (WWF), les systèmes d'irrigation doivent être absolument réétudiés. "Nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller de l'eau dans des systèmes d'irrigation qui sont efficaces à 30 ou 40%", a-t-elle noté. "Si on pouvait résoudre cette partie de l'équation, on pourrait certainement diviser par deux le nombre de constructions de barrages, au moins".

"Mexico sera l'occasion de démontrer qu'on ne peut continuer comme ça. Si rien ne bouge, la grande majorité des pays du monde sera confronté à de graves pénuries dans une génération", prévient Jean-François Donzier, président de l'Organisation internationale de l'eau (OIEau), organisme de coopération. La planète dispose de faibles ressources d'eau douce utilisable alors que la consommation d'eau a été multipliée par six au XXe siècle. A ce rythme, dans 20 ans, avec 8 milliards d'humains, les ressources disponibles par personne seront divisées par trois. Inégalités de répartition de la ressource et inégalités de moyens accentuent davantage ce problème.
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