PARIS (Reuters) - L'incident déclenché par les propos de Georges Frêche sur les harkis est clos, s'est félicité le Parti socialiste lundi après les excuses du président de la région Languedoc-Roussillon.
"Georges Frêche clôt par ses regrets et ses excuses un incident qui n'aurait jamais dû exister", a déclaré à Reuters Bruno Le Roux, porte-parole du PS.
"Le Parti socialiste, qui a toujours soutenu les harkis dans leur revendication pour une pleine et entière reconnaissance de leurs droits par la République, tient à leur affirmer son entière solidarité", a-t-il ajouté.
En milieu de journée, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a téléphoné à Georges Frêche pour lui demander de faire toute la lumière sur l'incident, qui comportait "un élément fort de tension locale" et semblait viser "une personne plus qu'un groupe", a précisé Bruno Le Roux.
"J'ai blessé par maladresse. Je vous demande de bien vouloir me pardonner", a déclaré Georges Frêche lors d'une conférence de presse à Montpellier.
Samedi, il avait violemment interpellé des représentants de la communauté harkis lors d'une cérémonie d'hommage à un porte-parole d'un mouvement pied-noir assassiné en 1993.
"Les harkis ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...) Vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!", avait-il lancé.
Le ministre délégué aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, a annoncé avoir saisi le ministère de la Justice après les déclarations de Georges Frêche, samedi, lors d'une cérémonie à Montpellier.