Turquie / Arménie : 90 ans de déni, ça suffit !

Cet éditorial de tetedeturc.com résume plutôt bien la situation actuelle et le déni de l'existance des victimes turques des mssacres perpetrés par les Arméniens, que ce soit au début du 20ème siècle qu'en Azerbaïdjan à l'heure ou j'écris ces lignes.

Ces quelques lignes rappellent également à raison que ni la Turquie ni les Turcs ne nient la souffrance arménienne. Bien au contraire. Les négateurs ne sont pas ceux que l'on veut faire croire à l'opinion publique européenne.

selamlar

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En ce 24 avril 2005, nous nous inclinons très respectueusement à la mémoire des victimes turques et arméniennes de la tragédie de 1914-1922 survenue durant la Première Guerre Mondiale en Anatolie orientale.

Malheureusement, comme chaque 24 avril, nous constatons avec indignation et un immense regret que l’amnésie collective est à l’oeuvre un peu partout en Occident. Le déni de mémoire et de justice y est devenu norme incontestable et incontestée. L’implacable machine médiatique y érige en dogme absolu une histoire tronquée et mutilée.

Comme chaque année, en effet, l’extermination de centaines de milliers de Musulmans par les Arméniens, entre 1914 et 1922, est niée et occultée. Un mur de silence étouffe le souvenir des atrocités et des massacres de masse perpétrés par les Arméniens. Pas un mot dans les médias pour rappeler la souffrance endurée par le peuple turc.

Le choix a donc été fait de ne commémorer que la mémoire des victimes chrétiennes. La discrimination, poussée à son paroxysme, est devenue occultation et négation : les centaines de milliers de morts musulmans sont tout simplement effacés des consciences.

Les opinions publiques européennes semblent s’accommoder sans mal de ce devoir de mémoire à géométrie variable. Quitte à y perdre de leur âme... Car une injustice d’une telle infamie n’est en rien compatible avec les valeurs humanistes défendues par l’Europe.

La Turquie, elle, n’acceptera jamais une lecture de l’histoire qui proclame l’inégalité entre les hommes et qui nie la souffrance et la douleur de son peuple.

Des millions de Turcs ont été victimes de la purification ethnique pratiquée dans les Balkans par les Grecs, les Bulgares, les Macédoniens, les Serbes, et dans le Caucase, par les Russes. Du milieu du 19ème siècle aux Guerres Balkaniques (1912-1913), des centaines de milliers de Turcs ont été exterminés. Le patrimoine culturel et des siècles de présence turcs ont été éradiqués, quartiers, villages et mosquées rasés et détruits. A ce profond traumatisme s’est ajouté le cataclysme de la Première Guerre Mondiale. Au milieu du chaos, Turcs et Arméniens se sont livrés un combat à mort, les premiers ont lutté pour leur survie, les seconds ont massivement pris les armes à la poursuite d’une folle chimère, la création d’une Grande Arménie indépendante sur les décombres de l’Empire ottoman, au nom de laquelle ils ont noyé dans le sang l’Est de l’Anatolie. De part et d’autre, des atrocités ont été commises. Mais l’Europe ne retient aujourd’hui que la douleur arménienne. Or, pas moins que les Arméniens, les Turcs ont souffert et versé des larmes.

Si l’Europe veut rester fidèle à ses principes, elle se doit de porter un regard juste sur la tragédie de 1914-1922 et de respecter toutes les mémoires, qu’elles soient arméniennes ou turques. En l’état, les commémorations du 24 avril auxquelles nous assistons depuis plusieurs années portent en elles les germes de la discrimination, de la négation et de la haine. L’occultation des crimes arméniens et l’irrespect témoigné à l’endroit des morts musulmans sont non seulement indécents, ils blessent profondément la nation turque. Ils alimentent en permanence un vif sentiment d’injustice et empêchent la réconciliation turco-arménienne tant attendue. Laquelle ne peut d’ailleurs reposer que sur une reconnaissance des responsabilités partagées et l’expression d’un pardon mutuel pour les tragiques événements qui ont endeuillé l’Anatolie.

Il est intolérable que, sous la pression des puissantes communautés de la diaspora arménienne, l’Europe, et en premier lieu la France, s’aligne sur la "thèse officielle arménienne", pour reprendre la formule d’un intellectuel arménien d’Istanbul. (1)

Le devoir de mémoire exige vérité et reconnaissance pour toutes les victimes, quelles que soient leur race ou leur religion. Nous en sommes très loin. La mémoire bafouée des centaines de milliers de Musulmans massacrés par les Arméniens attend toujours réparation et justice.

Nous n’oublierons pas, nous n’oublierons jamais.

L’équipe de Tête de Turc
24.04.2005

(1) Etyen Mahçupyan : http://www.tetedeturc.com/home/article.php3?id_article=3540

Bonjour Eco, le truc c'est que tout n'est ni acquis, ni donné y compris la justice, y compris dans les pays démocratiques ou dits (l'autre jour j'ai entendu Bayrou, président de l'UDF, dire que la France était une république mais pas une démocratie ). Donc si nous désirons nous aussi justice pour nos ancêtres, la mémoire des gens qui nous ont précédé, il faudra nous faire entendre, nous c'est la communauté turque en général.. Aglamayan bebege mama yok misali, tout n'est ni donné ni acquis.
Si nous sommes dans notre droit, nous avons notre mot à dire.

mais alors pourquoi cette passivité? vous attendez quoi? ou vous avez peur de quoi?
je ne comprends pas que la communauté turque ne bouge pas

Hakannibal a écrit:

MehmetAlia a écrit:

mais alors pourquoi cette passivité? vous attendez quoi? ou vous avez peur de quoi?
je ne comprends pas que la communauté turque ne bouge pas

Quelles seraient tes propres réponses ou pistes de réponses à ces questions que tu poses ? Nos réponses seraient, je pense, plus bénéfiques si on avait une idée de tes représentations personnelles.

Heu ? Tu connais pas encore la ligne éditoriale de TDT ???

MehmetAlia a écrit:

mais alors pourquoi cette passivité? vous attendez quoi? ou vous avez peur de quoi?
je ne comprends pas que la communauté turque ne bouge pas

c à cause d'Aurélien

Plus sérieusement je n'en sais plutôt rien et ce n'est pas à moi d'y répondre, vu que les nouveaux immigrés qui constituent, je crois, le gros des Turcs en France je ne les connais pas vraiment. Ceux de ma génération sont mariés, enfants, travail, routine, dépit, dépression, etc banalité quoi; veulent pas s'embarquer en plus dans des conflits politiques, et il est vrai que la politique c'est chiant au mieux, répressif sinon, et ça partout.
La question qui vient ici naturellement, c'est de savoir si c'est bien ou pas? Je pense qu'il faut être citoyen dans le pays dans lequel on vit, sinon on devient chair à canon, main d'oeuvre bon marché; c'est comme l'histoire du vote : "ceux qui votent décident pour vous". Question d'indépendance donc, indépendance que les Turcs doivent apprendre -ce n'est pas facile. Pour l'implication politique il faut des structures (partis politiques, associations etc) et des projets (défense des droits, développement éco etc.) Bien là vient aussi naturellement une question? n'est-ce pas, en pensant ainsi, aller vers une société communautariste dans laquelle ce sont des rapports de force plus que la justice qui rentre en ligne de compte. Pour ma part oui, sorte de capitalisme politique; les signes de telles dérives sont nombreux, entres autres la multiplication sur internet de sites anticommunautaristes et républicains . Soubresauts, et dans un tel cadre, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous; économiquement par ex. c'est vers quoi en France nous allons (suppression de la sécu, des aides sociales, des retraites par répartition). C'est de là qu'il faut partir, et pas d'une justice due d'office, ça n'existe pas en politique.
Pour le reste les gens font ce qu'ils veulent, s'ils savent ce qu'ils font...

Oui dans le monde actuel, un peu plus intelligent que celui de ceux qui sont restés au siècle dernier, on appelle cela du lobbying..
De plus Aurélien si ru viens sur TFE pour agresser les gens, tu peux le faire sur ton forum, c'est gratuit hein.

ilker a écrit:

Oui dans le monde actuel, un peu plus intelligent que celui de ceux qui sont restés au siècle dernier, on appelle cela du lobbying..
De plus Aurélien si ru viens sur TFE pour agresser les gens, tu peux le faire sur ton forum, c'est gratuit hein.

Tu t'es senti agressé Ilker ?
Le " propaganda " était adressé à l'auteur de ce topic, pas à toi !!!

3 choses alors :

1-Dire à qui on s'adresse.
2-Argumenter un min.
3-Ne pas préjuger des gens.

Je me souviens que, bien que faux, certains t'avaient pris pour je ne sais quel espion sur BBT..

Aurelien a écrit:

Hakannibal a écrit:

MehmetAlia a écrit:

mais alors pourquoi cette passivité? vous attendez quoi? ou vous avez peur de quoi?
je ne comprends pas que la communauté turque ne bouge pas

Quelles seraient tes propres réponses ou pistes de réponses à ces questions que tu poses ? Nos réponses seraient, je pense, plus bénéfiques si on avait une idée de tes représentations personnelles.

Heu ? Tu connais pas encore la ligne éditoriale de TDT ???

pourquoi? tu la connais toi? de + leur "ligne éditoriale" je m'en fiche un peu. le contenu de l'article est bien suffisant pour se faire une idée sur cet article même, les idées exprimées sont plus qu'interessantes pour qu'on prenne le temps de les lire sans refuser de s'interesser "parcequ'on n'aime pas leur ligne éditoriale"...pas besoin de gratouiller de trop. par contre, tes mesages sur ce forum sont très marrants, à part blagues vaseuses, moqueries et hors sujets y'a pas grand chose

Hakannibal a écrit:

MehmetAlia a écrit:

mais alors pourquoi cette passivité? vous attendez quoi? ou vous avez peur de quoi?
je ne comprends pas que la communauté turque ne bouge pas

Quelles seraient tes propres réponses ou pistes de réponses à ces questions que tu poses ? Nos réponses seraient, je pense, plus bénéfiques si on avait une idée de tes représentations personnelles.

Et bien justement je ne m'explique pas la situation actuelle.

cependant les réponses d'ilker me semblent plausibles. c'est quand même dommage. alors la jeune génération, pas celle qui émigre récemment, mais les enfants et petits enfants des premiers immigrés, ils font quoi?

les journaux et les télés nous rabachent le devoir de mémoire , mais laquelle de mémoire ? j'ai l'impression, avec ce que je lis ailleurs que dans nos médias ultra-commerciaux, qu'il y a bien deux poids deux mesures