Gel de la coopération franco-turque : pas d'impact à l'Otan
Le gel annoncé par l'armée turque de la coopération militaire avec la France devrait se limiter aux relations bilatérales et ne pas affecter le fonctionnement de l'Alliance atlantique, dont les deux pays sont membres, estimait-on jeudi au siège de l'Otan à Bruxelles.
"Cela ne concerne pas l'Otan, c'est une question bilatérale. On ne s'attend pas à des difficultés dans le cadre de l'Otan. Ca n'aura pas d'impact sur le fonctionnement de l'Alliance", a indiqué à l'AFP un diplomate ayant requis l'anonymat.
"Cela n'affectera pas leurs relations au sein de l'Otan", a ajouté un autre diplomate de l'Alliance.
"Pour autant qu'on sache, cela n'affectera pas les opérations de l'Otan, y compris en Afghanistan", a pour sa part déclaré le porte-parole de l'Otan, James Appathurai.
En Afghanistan, le Centre de commandement régional de Kaboul est placé sour la responsabilité des armées française et turque.
Au siège de l'Otan, on soulignait également jeudi que certains alliés entretenaient depuis des années des relations difficiles, comme le Royaume Uni et l'Espagne à propos de Gibraltar, sans que cela n'affecte leur collaboration dans l'Alliance.
Le général Ilker Basbug, chef d'état-major de l'armée de terre turque, a annoncé mercredi soir la suspension de la coopération militaire avec la France en raison de l'adoption par l'Assemblée nationale française d'une proposition de loi réprimant la négation du génocide arménien de 1915.