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 Nationalisme, fascisme, peste brune, ...

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Jacky
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MessageSujet: Nationalisme, fascisme, peste brune, ...   Nationalisme, fascisme, peste brune, ... EmptyDim 20 Nov - 14:49

Même si l'Europe s'en est largement torché, il reste des nostalgiques Yeux roulants Arrow

Oubli assumé en Espagne

Trente ans après la mort de Francisco Franco, survenue le 20 novembre 1975, l'Espagne a enseveli la dictature dans un oubli assumé par les institutions et une grande partie des Espagnols, qui préfèrent ne pas rouvrir les blessures du passé.

L'occasion n'a donné lieu à aucun acte officiel pour rappeler les victimes de la guerre civile (1936-1939) puis de la dictature. En revanche, les minoritaires nostalgiques du franquisme ont organisé plusieurs manifestations. Des milliers de personnes avaient assisté samedi après-midi à une messe célébrée sur l'initiative de la Fondation Francisco Franco dans la basilique du Valle de los Caidos. En raison de l'affluence, plusieurs centaines de personnes n'avaient pas pu entrer dans la basilique, élevée pendant la dictature par des prisonniers républicains sur l'ordre de Franco. Parmi le public figuraient la fille du dictateur et présidente de la Fondation nationale Francisco Franco, Carmen Franco Polo, ainsi que l'ancien lieutenant colonel de la garde civile Antonio Tejero qui a été au centre du coup d'Etat de 1981.

A l'issue de la messe, l'hymne franquiste "Cara al sol" a été entonné et des insultes ont été proférées contre le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero et l'ancien secrétaire général du Parti communiste d'Espagne, Santiago Carrillo, personnage de la transition démocratique espagnole. Entre 1.500 et 8.000 personnes avaient également défilé dans le centre de Madrid vers midi pour "l'unité nationale", à l'appel de La Phalange, mouvement franquiste fondé par José Antonio Primo de Rivera. Entre 1.500 personnes et 4.000 avaient manifesté pour leur part contre le franquisme dans le centre de Madrid samedi soir, brandissant des drapeaux républicains et anarchistes sous le slogan "Mémoire, dignité et lutte". Les manifestants ont rendu hommage aux derniers exécutés du régime de Franco en septembre 1975, cinq membres de l'ETA et des FRAP (Front révolutionnaire antifasciste et patriotique), et ont demandé "qu'une fois pour toutes les personnes impliquées dans le franquisme" soient jugées.

Malgré la publication d'une trentaine de livres à l'occasion de l'anniversaire de la mort du dictateur et un regain d'intérêt ces cinq dernières années pour la guerre civile, une majorité d'Espagnols demeurent indifférents à la figure de Franco. Selon un sondage de la radio Cadena Ser publié vendredi, 55,5% déclarent éprouver de "l'indifférence" envers le dictateur, 29,8% un "rejet" et 7,6%, de la "nostalgie". Une enquête du Centre d'Enquêtes sociologiques publiée jeudi relève un autre paradoxe de la société espagnole, qui constate à 65,9% que les victimes de la guerre civile ont reçu "une reconnaissance différente selon le camp auquel ils appartenaient", mais estime à 72,9% qu'un "hommage doit les inclure toutes". De fait, selon un autre sondage publié samedi par le journal El Mundo, 41,3% jugent que la politique du gouvernement socialiste "rouvre des blessures du passé" plutôt qu'elle ne "favorise la réconciliation" (25,5%).

Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, petit-fils d'un républicain fusillé par les franquistes, a créé en septembre 2004 une commission interministérielle pour dresser un état des lieux de la situation des victimes de la guerre civile et de l'après-guerre. Le retard pris par la commission qui devait rendre ses conclusions avant la fin 2005 a suscité l'impatience des volontaires qui organisent des fouilles des charniers anonymes de la dictature sans aucune aide de l'Etat, ainsi que des partis de gauche IU et ERC. Ce dernier a présenté vendredi une proposition de loi pour que le roi Juan Carlos, qui le 22 novembre fêtera les 30 ans de son accession au trône, demande pardon aux victimes au nom de l'Etat. Ces militants souhaitent également la création d'une Commission de la Vérité débouchant sur une recherche de responsabilités.

L'Espagne, qui s'est posée en fer de lance de la justice universelle, a fait arrêter le dictateur chilien Pinochet et commencé à juger les crimes de la dictature argentine. Mais elle n'a jamais tenu le moindre procès du franquisme, ce que regrette Amnesty International dans un rapport qui cite les contre-exemples de Nuremberg, Tokyo ou les enquêtes en Amérique latine. Je me sens responsable, mais pas coupable, de l'absence de débat (sur le franquisme) pendant mon mandat, disait en 2001 Felipe Gonzalez, chef du gouvernement socialiste de 1982 à 1996 qui a consolidé la transition démocratique. Le vice-président du journal de centre-gauche El Pais, Juan Luis Cebrian, constatait de son côté une perte de la mémoire collective sur le franquisme.

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