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 Vent de guerre froide entre Moscou et Washington

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Faj
Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
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Faj


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MessageSujet: Vent de guerre froide entre Moscou et Washington   Vent de guerre froide entre Moscou et Washington EmptyJeu 16 Nov - 19:13

Vent de guerre froide entre Moscou et Washington

Le président américain en route pour le Vietnam, s'arrête quelques heures à Moscou. La victoire des démocrates à Washington ne devrait pas améliorer des relations bilatérales au plus bas.

EN ROUTE pour le sommet de l'Apec (1) à Hanoï, George Bush a prévu de faire une brève escale à Moscou cet après-midi, juste le temps de ravitailler Air Force One. Vladimir Poutine doit accueillir son homologue américain à l'aéroport, pour leur première entrevue depuis la victoire des démocrates au Congrès. Que faut-il attendre de cette brève rencontre, annoncée vendredi dernier, alors que les deux chefs d'État se reverront à nouveau en fin de semaine au Vietnam ?

« On attend une annonce, sinon pourquoi cette escale ? », spécule Maria Lipman, chercheur à la Fondation Carnegie de Moscou, spécialiste des relations entre la Russie et les États-Unis. Selon cet expert, Bush espère de Poutine un soutien sur le dossier nucléaire iranien - une position de Moscou plus ferme à l'égard de Téhéran - en échange de la signature de l'accord sur l'OMC (Organisation mondiale du commerce). La semaine dernière, Washington et Moscou ont déclaré avoir abouti à un accord de principe à l'issue de dix ans d'âpres négociations bilatérales. La signature formelle pourrait avoir lieu à Hanoï, ouvrant enfin la porte de l'OMC à la Russie, dernier grand pays exclu de cette organisation de 149 États. L'adhésion effective ne devrait cependant pas intervenir avant plusieurs mois, a prévenu German Gref, le ministre russe de l'Économie. De nombreux détails restent à régler. Surtout, le Congrès américain devra se prononcer sur ce dossier complexe intéressant de près de nombreux lobbys, celui de l'agriculture ou encore d'Hollywood (sur les enjeux de propriété intellectuelle).

Or « la victoire des démocrates à Washington ne promet rien de bon pour la Russie », prévoit Viacheslav Nikonov, de la Fondation Politika, proche du Kremlin. « Je pense que les relations avec la Russie seront plus dures », renchérit Serguei Karaganov, directeur adjoint de l'Institut de l'Europe. « Les démocrates pourraient être encore davantage critiques sur les droits de l'homme », confirme Maria Lipman. Même si ces derniers mois, l'Administration Bush n'a pas été en reste sur le recul de la démocratie en Russie. Mais selon elle, les relations bilatérales dépendent moins de la couleur du Congrès que de multiples facteurs de politique intérieure et internationale. « Et elles dépendront beaucoup de la Russie elle-même ».

Remises en cause de licences

Un constat, formulé par Maria Lipman, fait l'unanimité chez les experts : « Les relations bilatérales sont au plus bas depuis le début de l'ère postcommuniste. » Les différends sur les dossiers diplomatiques (Irak, Iran, Proche-Orient) se sont multipliés à mesure qu'une nouvelle Russie sûre d'elle-même opérait un retour sur la scène internationale. Les anciens vassaux de l'empire soviétique (Géorgie, Biélorussie, Asie Centrale) constituent plus que jamais un terrain d'affrontement diplomatique entre Washington et Moscou. Sur le terrain économique, les remises en cause de licences d'exploitation des majors pétrolières étrangères, dont Exxon Mobil, et la porte récemment fermée à Chevron et ConocoPhillips pour le champ gazier Shtokman dans la mer de Barents ont achevé de tendre la relation.


Le seul rempart contre une détérioration supplémentaire est la bonne relation personnelle entre George Bush et Vladimir Poutine, estime Viktor Kremeniouk, directeur adjoint de l'Institut des États-Unis et du Canada. Encore chacun est-il entravé chez lui : le président américain par son Congrès et son opinion publique sensibles au déclin de la démocratie russe ; le président russe « par sa bureaucratie et les structures de force » (les lobbys militaires et les services).


Les commentateurs les plus enflammés, à l'Est comme à l'Ouest, n'ont pas hésité en début d'année à parler de nouvelle guerre froide. Aujourd'hui, remarque Maria Lipman, la Russie n'est plus la priorité de la politique étrangère des États-Unis. Même si la secrétaire d'État, Condoleezza Rice, et le nouveau secrétaire à la Défense, Bob Gates, partagent un passé de soviétologues. Mais la Russie tient en main d'importantes cartes sur nombre de dossiers stratégiques pour Washington, à commencer par l'Iran. Il n'est pas exclu malgré tout que George Bush obtienne un soutien de Vladimir Poutine sur le nucléaire iranien. Pour quel résultat, s'interroge Maria Lipman, très sceptique sur la capacité de l'Occident à interrompre la nucléarisation du régime de Téhéran, avec ou sans l'aide de Moscou.


(1) Forum de coopération économique Asie-Pacifique regroupant 21 États.
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