| | Bombaysers de Lille 3000 | |
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Faj Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
Nombre de messages : 5412 Age : 50 Localisation : Brüksel, Canterville Date d'inscription : 27/04/2005
| Sujet: Bombaysers de Lille 3000 Mer 18 Oct - 17:20 | |
| Lille raide d'Inde
Expositions, danse, cinéma... Pendant trois mois, la ville se met à l'heure indienne, avec 300 manifestations.
C'est reparti. Voilà Lille à nouveau pris de culturite aiguë. Deux ans après «Lille, capitale européenne de la culture», la ville n'en finit plus d'exploser de fêtes et de parades. Cette fois, ça s'appelle «Lille 3000» et c'est de la culture «qui se projette dans le futur» : un voyage express de trois mois vers l'Inde, à travers la danse, le cinéma, le théâtre, la musique, l'art contemporain. En attendant 2008 et les pays de l'Est. Une avenue bordée d'éléphants statufiés en tenue d'apparat rose et or, avec clochettes et pompons. La gare mise en lumière à la façon d'un palais indien imaginaire, des hologrammes humains, grandeur nature, signés Mira Nair celle de Salaam Bombay en plein centre. Dans chaque quartier, des affiches façon Bollywood, peintes à la main à Bombay, avec des visages d'habitants déguisés en Indiens : une majorette, un judoka, une fleuriste, un prêtre, un accordéoniste. La fête commence ce samedi à 18 heures, avec le baptême de géants indiens et nordistes sur la Grand-Place, puis parade rue Faidherbe au milieu des pachydermes. Mille deux cents danseurs de tous les quartiers lillois, emmenés par la compagnie Montalvo-Hervieu, les feux d'artifice, des gitans et des brass bands du Rajasthan, les locaux de Swing Gadjé, les harmonies municipales de la région, et des DJ indiens, Ganesh, Krishna, Swami... «En famille». Maxime, responsable clientèle dans l'industrie, savait tout juste «placer l'Inde sur une carte du monde». Il a accepté de danser dans la parade, avec ses filles de 9 et 12 ans, «pour vivre quelque chose en famille». Depuis il regarde des films de Bollywood, écoute de la musique indienne raga, et se «laisse cueillir par l'Inde». Mais pourquoi l'Inde, au fait ? «On a regardé ce qui avait réussi en 2004, répond Martine Aubry, la maire de Lille. Entre autres, les Mondes parallèles, ces week-ends intenses consacrés à un pays ou une culture, New York, la Jamaïque. Un pays, donc. «L'Inde, parce qu'y cohabitent plusieurs cultures et religions, un continent à la fois fier de ses racines et projeté vers l'avenir.» Novlangue. Et à quoi tout ceci va-t-il ressembler ? A un Lille 2004 sauce chutney ? Pas seulement. Certes, il y aura toujours la novlangue façon Didier Fusillier, le directeur de Lille 2004, puis 3 000 ( les Métamorphoses , la Ville organique ) . Il y aura encore l'objet marketing avec son logo cette fois le Petit Poucet et ses bottes de sept lieues, le logo de Lille 2004, à quatre bras, comme le dieu Shiva , ses porte-clés, stylos, sacs. L'ambiance «plan média» est très rodée, mais le retour sur investissement le justifie : «On a gagné dix à quinze ans de notoriété en une année avec Lille 2004», rappelle la maire, qui pense par ailleurs la culture comme outil de cohésion sociale. «C'est ce qui réunit les hommes. A part les matchs de foot, il n'y a pas grand-chose d'autre.» Le mécénat privé explose : 45 % de sponsoring (contre 18 % pour Lille 2004). Pas de financement de la région, ni de l'Etat ni de la communauté urbaine. Et 3 millions d'euros d'excédents de Lille 2004, réinvestis. Mais, comme pour Lille 2004, l'agaçant vernis marketing mis à part, on devrait y croiser de belles choses. Chaos organisé. «Ce n'est pas une expo d'art contemporain, ni une biennale. On a invité les artistes à monter leur Inde», assure Didier Fusillier. Que l'on croit sur parole, quand il confesse avoir pris une claque à Bombay où 55 % des habitants vivent dans des bidonvilles , devant une enfant de 5 ans qui dormait par terre au milieu de la foule «sans parents, ni même une couverture». Au Tri postal un lieu à côté de la gare, jadis désaffecté, devenu emblématique grâce à Lille 2004 , on découvre l'expo «Bombay Maximum City» en phase de montage. Elle raconte le chaos organisé, la ville-bidonville, où on monte quand on rêve d'une vie meilleure, terre d'aventurier où l'on peut faire fortune, terre de mafia où pousse la haine inter religieuse. Avec 18 millions d'habitants, c'est plus que la Grèce, et c'est la ville qui s'étend le plus vite au monde. Micro-trottoir. Un siège de toilettes sur le mur, prolongé d'un tuyau, une allure de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant. Anita Dube, de New Delhi, l'a emballé dans un velours couleur safran, celle du parti du peuple indien BJP, l'extrême droite hindouiste. Un porte-savon emballé dans le même orange, porte le trident de Shiva. «J'ai peur de la progression de l'extrême droite partout dans le monde et de cette obsession de la pureté, dit l'artiste. Leur rhétorique joue sur la séduction, comme le velours, mais ce sont les mêmes qui violent les bonnes soeurs et lynchent les musulmans.» Non loin, c'est un micro-trottoir pas sous-titré ! dans des petites télés posées dans ce qui ressemble à des bidons de lait éventrés. En fait, des dabbawalas, les boîtes distribuées dans la ville, chaque midi, système unique au monde de millions de repas acheminés quotidiennement aux travailleurs. «Ça fait des années que j'attends quelque chose de ce genre», s'enthousiasme Lua, 23 ans, née en Inde, et immigrée en France à 10 ans avec ses parents. «Je partagerai ma culture avec les gens de Lille.» Elle attend le Diwali, la fête de la lumière, le concert d'Asha Bosle, légende vivante de Bollywood, ou celui d'Anoushka Shankar, fille de Ravi, et la comédie musicale Bharati. Une Lilloise férue de musique et de cinéma indiens craignait «les mêmes sempiternels trucs, les dieux et le kitsch de Bollywood. Mais ça ne sera pas le cas. On a fait appel à des artistes contemporains» . Tout juste regrette-t-elle l'absence de Bombay Talkie, un film de James Ivory, inédit en France. Trois cents manifestations en trois mois, ça veut dire qu'on ne verra pas tout, à moins d'être rentier. Pourquoi une telle profusion ? «C'est comme lorsqu'on va en Inde, argumente Didier Fusillier. On est pris dans un grand flash. Nous avons voulu laisser la même impression : le pays de l'excès, il fallait l'exprimer par un projet de l'extrême. On ne peut pas faire le touriste.» [u] | |
| | | Orion Récent Boss Fort du Phosphorescent Bosphore
Nombre de messages : 2745 Age : 37 Localisation : Entre le Début de quelque chose et la fin de moi même Date d'inscription : 21/05/2005
| Sujet: Re: Bombaysers de Lille 3000 Jeu 19 Oct - 1:17 | |
| Je suis au courant, j'ai meme pas mal d'info Alors voila le site officiel et un autre article Le plus prometteur de Lille 3 000 Expositions. «Bombay Maximum City», jusqu'au 14 janvier, au Tri postal, avec les icônes kitsch de Baba Anand, les photos de Sebastião Salgado, les dabbawallas de Bose Krishnamachari, les flacons de sang «musulman et hindou» de Shilpa Gupta. «Les Indiens 1914-1915 ou le sacrifice d'un peuple», aux archives départementales à Lille, du 20 octobre au 19 novembre. Concert. Le Livre de la jungle, de Charles Koechlin (1946), d'après Kipling, Orchestre national de Lille, scénographie et images de l'auteur de BD François Boucq, au Nouveau Siècle, samedi à 17 heures. Théâtre. Othello, A Play in Black and White, de l'Indian Shakespeare Company, en anglais surtitré, au Théâtre du Nord, du 16 au 19 novembre, et The Antigone Project par Anuradha Kapur et Ein Lall, au Théâtre de la Verrière, du 17 au 19 novembre. Danse. Shantala Shivalingappa, Raghunath Manet et Carolyn Carlson, au Colisée de Roubaix, les 15 et 16 novembre. Cinéma. Temps forts du cinéma indien (Ray, Gathak, Nair, Benegal...) au cinéma Le Majestic et Le Métropole, du 18 au 31 octobre. Et l'Inde vue par les cinéastes occidentaux (Lang, Houston, Renoir, Corneau), du 15 novembre au 15 décembre. Puis Bollywood, du 20 décembre au 2 janvier. Maison folie. Massage sonore du Crime (groupe musical expérimental), le 29 octobre de 15 heures à 20 heures. Et performances d'Alain Chautard et Antoine Rousseau, le 20 octobre, à 21 heures, à la maison folie de Moulins. Opéra. Leçons de ténèbres pour voix de femmes, par l'atelier lyrique de Tourcoing, le 13 janvier à 22 heures, à l'hospice Comtesse de Lille.Lille 3000, jusqu'au 14 janvier. Rens. : 0 8 91 56 30 00 (0,225 €/min) et www.lille3000.com | |
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