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 300 millions de consommateurs

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Faj
Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
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MessageSujet: 300 millions de consommateurs   300 millions de consommateurs EmptyLun 16 Oct - 13:15

300 millions de consommateurs

Demain matin, la population des États-Unis franchira la barre des 300 millions d’habitants. Précisément à 7h46, selon les calculs démographiques du US Census Bureau – l’équivalent américain de Statistique Canada.

«Avant, cette étape aurait été une raison de célébrer. En 2006, ça ne l’est pas», dit le réputé environnementaliste Lester Brown. Plus d’Américains signifie en effet moins de ressources pour chacun d’eux.

Supersize Nation. C’est l’expression qu’utilise Victoria Markham, directrice du Center for Environment and Population (CEP), organisation à but non lucratif basée au Connecticut. «Parmi les pays industrialisés, la population des États-Unis connaît le taux de croissance le plus rapide. Et la consommation par habitant est la plus élevée au monde, indique-t-elle. Quand je dis supersize, c’est en termes d’appétit, de terre, d’eau et d’énergie.»



En entrevue, Mme Markham appuie ses propos de chiffres pour le moins inquiétants. Ainsi, les Américains consomment 25% des ressources naturelles alors qu’ils ne représentent que 5% de la population mondiale. En moyenne, un Américain produit chaque jour cinq livres de déchets, contre trois livres en 1960. C’est sans parler des gaz à effet de serre: à l’échelle mondiale, 25% de ceux-ci s’échappent des entreprises, des maisons et des voitures de nos 300 millions de voisins du Sud.

Un autre phénomène inquiète Mme Markham: l’étalement urbain (sprawl developpement). «Le développement urbain gruge 3000 acres de terre chaque jour, fait-elle valoir. Nous sommes passés d’une nation rurale à une nation de banlieue. Un Américain sur deux habite la banlieue. Et quatre Américains sur cinq habitent une région métropolitaine.»

«Si vous prenez souvent l’avion, vous voyez que les villes s’étendent sur des miles et des miles, poursuit Lester Brown. Cela augmente la consommation d’énergie des habitants. Il faut conduire plus longtemps pour se rendre à l’école ou au supermarché. L’urbanisme est différent en Allemagne ou en France, par exemple. Les villes sont plus délimitées, plus compactes.»

Des données du US Census Bureau en font la preuve. Ils comparent la société américaine de 1967– année où la population américaine a dépassé le cap des 200 millions – à 2006. Par exemple, on comptait 3,2 millions de fermes en 1967, contre 2,1 millions seulement en 2006.

«Aux États-Unis, on parle maintenant de mégarégions urbaines, souligne Claude Marois, professeur au département de géographie de l’Université de Montréal. Il y a neuf régions de plus de cinq millions d’habitants.»

La région new-yorkaise est au premier rang avec 21 millions d’habitants, suivie de la région réunissant les villes de Los Angeles, San Diego et San Bernardino, où on trouve 17,5 millions de personnes. «L’étalement urbain est tellement grand que des grandes villes se rejoignent. Comme Washington et Baltimore, ou Philadelphie et Atlantic City.»

L’eau, le bois, l’essence…

À l’échelle mondiale, les Américains sont les plus grands consommateurs de bois... et de pétrole. Quelque 237 millions de véhicules motorisés y sont enregistrés. Les heures de pointe s’allongent. En 2003, la congestion routière a gaspillé 2,3 milliards de gallons d’essence. Seulement dans les environs de Los Angeles et d’Orange County, les coûts de la congestion routière ont atteint les 11 milliards de dollars en 2002.

Lester Brown s’inquiète aussi de la consommation d’eau des Américains, qui est trois fois plus élevée que la moyenne mondiale. «Non seulement nous buvons jusqu’à quatre litres d’eau par jour, mais la préparation de la nourriture que nous mangeons nécessite 2000 litres d’eau», souligne l’environnementaliste.

«L’eau est un grand problème dans des États comme la Californie, le Nevada, l’Arizona, le Texas et le Colorado, poursuit le président du Earth Policy Institute. Il existe un magazine californien intitulé The Water Strategis. Il n’y a pas un jour sans qu’un point d’eau se vende. Un fermier qui vend son système d’irrigation à une municipalité, par exemple. Pour les fermiers, l’eau est plus payante que le produit qu’ils en font. Conséquence: il y a moins de fermes irriguées.»

Des solutions?

Selon Victoria Markham, il y a raison de s’inquiéter, mais pas de baisser les bras. «Nous en savons plus que jamais sur l’environnement. Les experts le savent. Il faut maintenant sensibiliser les gens de la rue.»

«Des villes américaines peuvent servir de modèle», ajoute-t-elle. Des villes comme Portland en Oregon, Denver au Colorado et Charlotte en Caroline du Nord.

Selon Lester Brown, une solution aux problèmes environnementaux serait de freiner le taux de croissance de la population américaine.

Robert Bourbeau, directeur du département de démographie de l’Université de Montréal, n’est pas de cet avis. «La croissance n’est pas effrénée aux États-Unis», nuance-t-il. «Les Américains consomment trop, s’alimentent mal. Cela a plus d’effet sur l’environnement que la démographie, dit-il. Et oui, le territoire américain peut supporter 300 millions d’habitants.»

La consommation des Américains et l’écart entre les classes sociales inquiètent davantage M. Bourbeau que l’espace. La concentration des gens dans les grandes villes est également un problème.

300 millions de raisons de…

Selon certains observateurs américains, il y a 300 millions de raisons de s’inquiéter en voyant la population américaine devenir 300 fois millionnaire. Pour d’autres, il y a 300 millions de raisons de se réjouir.

«La croissance de la population va nous apporter plus de tout: plus de gens, plus d’expansion, plus de créativité, plus d’amour, plus de bruit, plus de diversité», écrit Gregg Easterbrook dans le Los Angeles Times. Le journaliste n’élude pas les problèmes de consommation des Américains. Il explique en effet qu’on ne peut plus considérer «l’Amérique en tant qu’espace d’expansion illimitée». Mais il ajoute que croissance est synonyme de «plus de gens qui vivent l’amour, l’espoir, la liberté et le miracle quotidien du soleil qui se lève.»

Easterbrook confronte ceux qui s’opposent à l’étalement urbain. «L’étalement est causé par le fait qu’il y a plus de gens et plus d’affluence. Lequel des deux proposez-vous de bannir?»
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