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 Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle

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Pedro
Honorable Aventurier du Baklava Envoûtant
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MessageSujet: Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle   Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle EmptyDim 8 Oct - 0:07

Citation :
La journaliste russe d'opposition Anna Politkovskaïa, célèbre pour sa couverture très critique de la guerre en Tchétchénie, a été découverte assassinée samedi à Moscou.

Le corps de la journaliste, tuée par balles, a été découvert en fin d'après-midi par une voisine dans le hall de son immeuble, dans le centre de la capitale russe, selon la police.

Le Parquet a confirmé sa mort, ainsi que Dmitri Mouratov, rédacteur en chef du journal d'oposition dans lequelle elle écrivait, Novaïa Gazeta.

Le Parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "meurtre avec préméditation", sans plus de détails dans un premier temps.

Récompensée par de nombreux prix à l'étranger, notamment pour sa couverture de la Tchétchénie, la journaliste avait publié plusieurs livres, dont "Voyage en enfer. Journal de Tchétchénie", qui avait eu un large écho lors de sa sortie en 2000 en France.

Rare journaliste russe à couvrir encore la Tchétchénie, elle écrivait régulièrement dans le bi-hebdomadaire Novaïa Gazeta de longs articles dans lesquels elle dénonçait la situation explosive dans le Caucase russe, malgré les assurances de normalisation du président Vladimir Poutine.

Elle venait de publier "La Russie selon Poutine", paru au printemps en France.

AFP


PS: Je ne vous ai pas vu à la diffusion du film Coca, la colombe de Tchétchénie! Rooololoooo....

Marc
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Orion
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MessageSujet: Re: Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle   Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle EmptyLun 9 Oct - 5:54

Russie : Une journaliste d’opposition assassinée.

La journaliste d’opposition Anna Politkovskaïa, 48 ans, mère de deux enfants, a été assassinée samedi matin à Moscou. Elle a été exécutée dans l’ascenseur de son immeuble de deux balles dans la tête. Anna Politkovskaïa était connue pour ses articles sur la guerre en Tchétchénie, dénonçant notamment les abus commis contre les civils. La reporter avait publié un livre "La Russie selon Poutine", édité en 2006 en France par Gallimard, dans lequel elle critiquait le président russe. Selon la rédaction en chef de son journal, Novaïa Gazeta, la journaliste travaillait sur un article sur la torture en Tchétchénie mettant en cause Roman Kadyrov, Premier ministre russe à Grozny. Son meurtre a provoqué une vague d’indignation dans la communauté internationale. "A elle seule, elle incarnait la résistance à l'ordre que M. Poutine veut imposer aux médias", a estimé Robert Ménard, président de Reporters sans Frontières. ( www.lepetitjournal.com – 9 octobre 2006)
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Babel
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Babel


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MessageSujet: Re: Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle   Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle EmptyLun 9 Oct - 12:35

J'espère vraiment que son journal pourra (osera) publier l'article qu'elle préparait.

Paix à son âme.
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Faj
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MessageSujet: Re: Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle   Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle EmptyMar 10 Oct - 12:04

Anna Politkovskaïa avait beaucoup d'ennemis

L'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa faisait la une, hier matin à Moscou, des journaux qui saluaient une des rares journalistes russes enquêtant sur les violations des droits de l'homme en Tchétchénie.

Entre les services de sécurité, le premier ministre prorusse de Tchétchénie, le président ingouche et Vladimir Poutine, la liste est longue de ceux qui en voulaient à la journaliste assassinée.

« AUSSI longtemps que Novaïa Gazeta existera, les tueurs ne pourront pas dormir tranquilles. » Au surlendemain de l'assassinat d'Anna Politkovskaïa, qui a soulevé l'indignation dans le monde entier, son journal, Novaïa Gazeta, dans lequel elle s'apprêtait à publier une enquête sur les tortures dans la Tchétchénie de Ramzan Kadyrov, a promis de mener sa propre enquête. Avec des moyens exceptionnels, mis à disposition par son actionnaire principal, le député milliardaire Alexandre Lebedev, qui promet 1 million de dollars pour toute information sur le meurtre.

Qui a payé le tueur à la casquette noire pour abattre la journaliste, samedi, dans son ascenseur ? Au fil de ses 500 articles dans Novaïa Gazeta et dans ses livres, Anna Politkovskaïa avait collectionné une longue liste d'ennemis. Elle-même figurait comme « ennemie de la Russie » sur plusieurs listes noires diffusées par des mouvements nationalistes. Un qualificatif approuvé, sinon inspiré par certains cercles au Kremlin, toujours prompts à dénoncer la « cinquième colonne » derrière chaque critique de sa politique. Stanislav Belkovsky, politologue à l'Institut de la stratégie nationale, ne serait pas étonné si les autorités démasquaient opportunément, et rapidement, un meurtrier membre d'un de ces groupes extrémistes.

Détenue en Tchétchénie
Et Ramzan Kadyrov ? Le premier ministre de Tchétchénie soutenu par le Kremlin, dont les milices ont commis des exactions documentées par les organisations de défense de droits de l'homme, avait toutes les raisons d'en vouloir à Anna Politkovskaïa. Dès 2003, la journaliste l'a accusé, témoignages à l'appui, d'être responsable d'enlèvements, d'extorsions et d'autres crimes.

En juin 2004, elle avait été détenue plusieurs heures à Tsenteroï, en Tchéchénie, au domicile même de Ramzan Kadyrov, rappelait hier Amnesty International. Deux jours avant son assassinat, alors que Kadyrov fêtait avec fastes son trentième anniversaire, qui lui ouvre le droit de briguer la présidence tchétchène, Anna Politkovskaïa le traitait de « Staline » et de « froussard armé jusqu'aux dents » sur l'antenne de Radio Liberté.

Novaïa Gazeta estime qu'il « s'agit d'une vengeance de Ramzan Kadyrov (...) ou bien de ceux qui veulent que les soupçons se portent sur le premier ministre tchétchène ». Pour le quotidien Moskovsky Komsomolets, le costume de respectabilité dont essaie de se vêtir le jeune leader tchétchène cadre mal avec un meurtre sur commande. À rebours, remarque le politologue Stanislav Belkovsky, en Tchétchénie, « tuer l'ennemi fait partie des traditions ».

En Ingouchie voisine, le président Mourat Ziazikov, critiqué en septembre 2004 par Anna Politkovskaïa, avait déclenché une campagne de presse haineuse contre elle. Aussi le journal Kommersant retenait hier le chef de cette petite République du Caucase sur la liste des ennemis de la journaliste.

Menaces de mort par e-mail
Kommersant rappelle également que nombre de militaires, dénoncés pour leurs exactions en Tchétchénie, pouvaient garder rancune à Anna Politkovskaïa. Comme ce mystérieux « Cadet » qui lui envoya en 2001 des menaces de mort par e-mail. « Cadet » était le surnom d'un policier, Serguei Lapine, qui, à la suite des révélations de la journaliste, fut condamné, en 2005, à onze ans de prison pour le massacre de Tchétchènes.

Anna Politkovskaïa se savait traquée par cette nébuleuse toute- puissante que l'on appelle « les services ». Elle était convaincue d'avoir été empoisonnée par le FSB, en septembre 2004, dans l'avion qui devait la mener à Beslan pour couvrir la prise d'otages. L'ancien laboratoire n° 3 du KGB, spécialisé dans les poisons, avait repris ses activités, avait alors révélé la journaliste.

« La liste est longue » de ceux qui pouvaient lui en vouloir, commentait hier Svetlana Gannouchkina, du Comité d'assistance civile qui aide des réfugiés tchétchènes, « elle luttait contre tout le système de la terreur d'État ».

À commencer par le sommet de cet État. Vladimir Poutine, tenu pour responsable de la situation en Tchétchénie et en Russie, était la principale cible de ses livres. « Il n'aimait pas Anna, commente Stanislav Belkovsky, il la détestait. » Samedi, jour du meurtre, le président fêtait son anniversaire. Hier, il n'avait toujours pas publié de communiqué. Il a fini par rompre son silence, au détour d'une conversation téléphonique avec George Bush sur la Corée du Nord. Pour assurer que les autorités feraient « tous les efforts nécessaires » pour mener une enquête « objective ».
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MessageSujet: Re: Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle   Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle EmptyMer 11 Oct - 18:01

L'hommage des Moscovites à Politkovskaïa

LE CIEL de Moscou s'était drapé d'un lourd voile gris de circonstance. Ils sont venus par milliers, au cimetière Troïkourovskoïe, pourtant éloigné du centre-ville, rendre un dernier hommage à Anna Politkovskaïa, l'une des plus célèbres journalistes russes, abattue samedi dans son immeuble. Un meurtre qui a soulevé l'indignation dans le monde entier. Par monceaux, les fleurs ont été déposées tout autour du cercueil, présenté ouvert, selon la tradition orthodoxe, dans un vaste funérarium en béton. Face à la défunte au front ceint d'un ruban blanc, plusieurs orateurs se sont succédé, que la foule peinait à entendre sous le crépitement incessant des flashes des photographes. « Maintenant, la Première Chaîne et la chaîne Russie (les deux chaînes de télévision publiques nationales, NDLR) lui font l'honneur de la montrer alors qu'elles l'ignoraient avant », a ironisé Alexei Simonov, président de la Fondation pour la défense de la Glasnost.


Sous l'oeil des caméras, la famille et les proches de la journaliste se tenaient assis à la gauche du cercueil. Une famille terrassée par le sort. Neuf jours avant le meurtre d'Anna, son père est décédé d'une crise cardiaque peu après avoir appris que son épouse, la mère d'Anna, était atteinte d'une grave maladie. Anna avait 48 ans et deux enfants, dont une fille, enceinte.


Peu de jeunes
À côté de simples citoyens, parmi lesquels peu de jeunes, les journalistes et les militants des droits de l'homme figuraient nombreux. Anna Politkovskaïa est morte pour la vérité qu'elle traquait sans relâche dans la Russie de Poutine, notamment sur les violations des droits de l'homme en Tchétchénie. Le plus haut représentant du gouvernement russe était le vice-ministre de la Culture. Vladimir Poutine, qui a attendu lundi soir pour s'exprimer sur le meurtre au détour d'une conversation téléphonique avec George Bush, avait également dépêché son représentant pour les droits de l'homme, Vladimir Loukine. « J'ai plusieurs fois attiré l'attention au plus haut niveau sur la protection des journalistes », a déclaré ce personnage engoncé dans une fonction ambiguë. Anna « était sur des listes des ennemis de la Russie, a insisté Eduard Sagalaiev, président de l'Association des diffuseurs de radio et télévision, mais ceux qui l'ont tuée sont les vrais ennemis de la Russie ».


Plusieurs ambassadeurs ont assisté à la cérémonie qui a duré plus de trois heures, en raison de l'affluence. William Burns, le représentant américain, a déclaré, en russe, que « sans journalistes courageux et indépendants comme Anna Politkovskaïa ou Pavel Klebnikov (le rédacteur en chef de Forbes Russie, assassiné en 2004, NDLR) qui ont perdu la vie, aucune société ne peut vaincre la corruption et protéger la dignité de ses citoyens ». Jean Cadet, l'ambassadeur de France s'était fait représenter au cimetière mais, plus tôt dans la journée, il était passé à la rédaction de Novaïa Gazeta, le bihebdomadaire qui employait Anna Politkovskaïa, puis a remis à ses deux enfants un message de Jacques Chirac. Le président de la République y exprime sa « profonde émotion face à cet assassinat odieux » et appelle « les autorités à tout mettre en oeuvre pour que les auteurs de ce crime soient traduits en justice ».


Du côté de l'enquête justement, aucune information officielle n'a filtré hier. Le quotidien Komsomolskaïa Pravda affirme que « la police cherche au minimum cinq personnes ». Quatre d'entre elles auraient été chargées de suivre la journaliste, précise le journal sans citer de source. En Russie, la plupart des gens doutent que la vérité sur le crime soit jamais découverte. « L'une des raisons de ta mort, a déploré Eduard Sagalaiev devant la dépouille d'Anna, est le déficit de vérité dans ce pays. »
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Pedro
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MessageSujet: Re: Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle   Une journaliste russe d'opposition tuée chez elle EmptyDim 22 Oct - 16:54

Anna Politkovskaïa. La Liberté assassinée.

Citation :
Nous sommes en deuil. Nous sommes choqués. Les mots nous manquent, notre indignation est totale. Mais nous ne pouvons nous taire, après ce meurtre atroce, l’assassinat d’une grande dame, la journaliste russe Anna Politkovskaïa.
Aujourd’hui mardi 10 octobre, ses obsèques ont lieu à Moscou, et avec elle c’est la liberté de la presse qu’on enterre un peu plus en Russie.

Ceux qui, parmi nous, ont eu l’occasion de travailler à ses côtés ont pu admirer son courage et son obstination à transmettre la vérité, sur son pays qu’elle aimait profondément, et dont elle ressentait plus que quiconque les dérives, tant en Tchétchénie, où elle se rendait très régulièrement pour y enquêter sur les exactions, que dans l’ensemble de la Russie, qu’elle sillonnait pour rendre compte du recul des libertés publiques et du pluralisme politique. Son opiniâtreté lui avait déjà valu une tentative d’empoisonnement en septembre 2004, alors qu’elle tentait de se rendre à Beslan pour se proposer comme médiatrice lors de la prise d’otage organisée par des terroristes tchétchènes. Elle s’apprêtait à publier, ce lundi, un article sur les tortures commises en Tchétchénie sous la responsabilité directe de Ramzan Kadyrov, l’homme fort de Grozny soutenu par le Kremlin.

L’assassinat d’Anna Politkovskaïa s’inscrit dans une suite de disparitions de figures emblématiques de la liberté d’expression en Russie. Ni l’assassinat, en 2002, du député de la Douma d’Etat Sergueï Iouchenkov, qui tentait de mettre en place une commission d’enquête indépendante destinée à faire la lumière sur les explosions d’immeubles de l’automne 1999, ni l’empoisonnement en 2003 de Iouri Tchekotchikhine, journaliste dans le même journal qu’Anna, Novaïa Gazeta, n’ont fait, par exemple, l’objet d’enquêtes judiciaires indépendantes, en dépit des engagements pris en ce sens. L’impunité, clé-de-voûte d’un système qui, de la Tchétchénie à l’ensemble de la Russie, ronge progressivement les fragiles acquis démocratiques du début des années nonante, est victorieuse.

Où réside en effet le respect des droits inscrits dans la Convention européenne des droits de l’homme, ratifiée par la Russie en 1998 ? Sur quoi reposent les valeurs communes de droits de l’homme et de démocratie de l’accord de partenariat et de coopération UE-Russie, signé en 1997 ? Dictée par des intérêts économiques et géopolitiques à courte vue, la politique européenne vis-à-vis de la Russie disparaît au profit d’une diplomatie unilatérale de ses membres. Atone et affaiblie, l’Union conforte le Président Vladimir Poutine dans la consolidation de son système, et, ce faisant, rend plus difficile encore le rétablissement en Russie des règles fondamentales de la démocratie.

L’assassinat d’Anna Politkovskaïa montre à nouveau à quel point l’indifférence, mêlée de Realpolitik, de la part des chancelleries européennes s’apparente à de la complicité : complicité face à la dérive autoritaire d’un régime qui s’est bâti, en grande partie, sur la reprise d’une guerre d’une violence inouïe, avec ses dizaines de milliers de victimes civiles et la perte de milliers de soldats russes ; complicité face à l’enterrement progressif des libertés publiques, éléments indispensables pourtant de la difficile « transition démocratique » que promettait la Russie au début des années 1990.

Respecter un ami ou un partenaire, c’est lui dire, y compris et surtout dans les moments les plus décisifs, ce qu’il n’a pas envie d’entendre. Puisse l’Union européenne, non pas réduire ses relations avec la Russie à une dépendance gazière et pétrolière, mais construire avec elle une relation de partenaire à partenaire, où les valeurs communes ont un sens, où la régression de la démocratie sonne comme une alarme et où le sort d’un peuple soumis depuis plus de dix ans à la terreur et à la guerre suscite une attention politique déterminée.

Nous demandons à nos dirigeants de tenir avec leur homologue russe des paroles de fermeté et de vérité, afin de mettre un coup d’arrêt à cette impunité. En 2003, Anna avait reçu le Prix de l’OSCE pour le journalisme et la démocratie. Nous demandons à cette organisation dont le président en exercice Karel De Gucht a vivement condamné l’assassinat, qu’elle promeuve une enquête internationale pour faire la lumière sur ce crime, appuyée par les organisations de défense de la liberté de la presse. Si cet acte reste impuni, d’autres Anna Politkovskaïa, déjà trop peu nombreuses en Russie aujourd’hui, risquent de connaître le même sort. Et, à chaque fois, nous entendrons les larmoiements tardifs de nos dirigeants, si désolés de cette disparition. Et, à chaque fois, il sera trop tard.

Céline Francis, chercheuse à la VUB
Jean-Paul Marthoz, directeur éditorial de la revue Enjeux internationaux / chroniqueur au Soir
Aude Merlin, chargée de cours à l’ULB
Thérèse Obrecht, journaliste free lance en Suisse
Pierre Vanrie, assistant à l’ULB, journaliste au Courrier international

http://www.groupetchetchenie.org/flash/fr/presse/annap.htm
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