Voilà,
écoutez-moi ça.
Comme d'hab (cliquer sur "free" en-bas, attendre la fin du décompte, introduire le code en 3 lettres/chiffres, pomper).13 min 27 !!! mais 13 min 27 de pur bonheur
Ce morceau s'intitule "Kazimierz Impressions". Il faut savoir que Kazimierz, c'est
le quartier juif de Krakovie. Enfin, c'était, car pour les raisons que vous connaissez, il ne reste que l'écume de la judaïté dans la région.
L'âge d'or, c'est bel et bien révolu.
Mais il faut laisser tourner et, un moment, vous devriez vous demander logiquement comment c'est possible qu'un esprit humain ait pu écrire un morceau musical pareil et comment une main tout aussi humaine ait réussi à le jouer.
La Shoah, donc le drame total, occulte souvent l'existence même de la période d'épanouissement absolu de la culture juive à l'est : Tchécoslovaquie, Hongrie et bien sûr Pologne.
Les Juifs vont pousser tous les arts bien au-delà des limites conventionnelles qui pouvaient exister, toujours dans la perspective d'une quiétude jamais atteinte, dans
la prise de tête au sens noble du terme.
Mesela, Woody Allen'e bakiniz, c'est toujours ce mouvement continuel, cette peur métaphysique inhérente à la culture juive pour ainsi dire qui revient et qui se traduit différement dans les arts. Moi, je dis toujours : "le judaïsme, c'est une pâte que l'on pétrit et qui ne prend jamais forme avec un boulanger motivé"
Tous les arts sont concernés : il faut penser à Kafka dans la littérature, à Chagall dans la peinture, qui font littéralement,
des trucs de fous, à la danse,... et bien sûr à la musique comme ici.
Les milieux réac. de l'époque assimilait cet épanouissement sans précédent à de
l'art dégénéré sensé illustrer leurs théories immondes. C'est ce dont je parlais quand j'évoquais le fascisme réactionnaire dans l'autre post.
Voilà, bonne écoute.
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Hakannibal
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