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 Femme atypique, divorcée, élevant seule trois enfants

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Faj
Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
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MessageSujet: Femme atypique, divorcée, élevant seule trois enfants   Femme atypique, divorcée, élevant seule trois enfants EmptyVen 13 Jan - 17:04

Une femme aux portes du pouvoir

CHILI - Une femme aux portes du pouvoir
Donnée largement favorite dans tous les sondages, la candidate socialiste Michelle Bachelet devrait triompher dimanche lors du second tour de l'élection présidentielle et devenir ainsi la première femme à diriger l'Etat chilien.

Une ardente patience, titre de l'un des plus célèbres ouvrages de l'écrivain chilien Antonio Skármeta, semble s'adapter parfaitement à la situation que vivent actuellement les sympathisants de Michelle Bachelet, qui espèrent voir triompher dimanche 15 janvier leur candidate face à Sebastián Piñera lors du second tour de l'élection présidentielle chilienne.

Skármeta a lui-même pris la plume pour signer un long point de vue publié par le quotidien espagnol El País, dans lequel il recommande la plus grande prudence et incite ses compatriotes à se mobiliser pour la "socialiste blonde". "Si le peuple chilien élisait Piñera, il perdrait une magnifique occasion de respecter une parfaite logique politique et émotionnelle. Car Michelle Bachelet représente la continuité de l'actuel gouvernement, un gouvernement qui a obtenu les meilleurs résultats dans l'histoire de mon pays, et elle a le soutien inconditionnel des meilleurs économistes et hommes politiques qui ont forgé ce succès et qui militent dans les mêmes rangs qu'elle."

La victoire de Michelle Bachelet lors de l'élection de dimanche permettrait effectivement à la Concertación, la coalition de centre gauche au pouvoir depuis le retour de la démocratie, de poursuivre une œuvre lancée en 1990 avec l'élection du démocrate-chrétien Patricio Aylwin. Après un mandat non renouvelable de six ans – une durée ensuite modifiée –, il a laissé la place en 1996 à un autre démocrate-chrétien, Eduardo Frei, auquel a succédé en 2000 le socialiste Ricardo Lagos. Et, malgré l'usure provoquée par seize ans de pouvoir, la Concertación semble donc en mesure de conserver les rênes du pays, en les confiant cette fois à une femme. Un événement qui constituerait une première historique, non seulement pour le Chili mais pour toute l'Amérique du Sud, où jamais une femme n'a accédé au poste de chef d'Etat.

"Dans un Chili extrêmement catholique, machiste, bien-pensant – le divorce, très compliqué, n'y existe que depuis un an ! –, c'est une femme atypique, divorcée, élevant seule trois enfants qu'elle a eu de deux pères différents, qui a le plus de chances d'être élue à la présidence de la République", s'étonnait le quotidien belge Le Soir à l'issue du premier tour remporté par Michelle Bachelet avec 46 % des voix, contre 25,41 % pour Piñera. "De plus, elle est la fille d'un général qui, resté fidèle au président Salvador Allende, est mort après avoir été arrêté et torturé par ses anciens subordonnés. Et elle-même, jeune militante socialiste, ainsi que sa mère, toutes deux résistantes, ont été arrêtées par la sinistre DINA [Direction de l'intelligence nationale]. Elle n'a pas le profil des hommes politiques chiliens, des messieurs respectables, en costume, flanqués d'une épouse élégante et effacée. Et c'est précisément parce qu'elle est différente d'eux, et proche des citoyens, que Michelle Bachelet séduit."

Successivement chargée du portefeuille de l'Education et de la Défense, cette femme âgée de 54 ans jouit d'une grande sympathie au sein de l'opinion publique. Après plusieurs années d'exil politique en Australie et en Allemagne de l'Est, elle est rentrée au Chili pour exercer sa profession de médecin et s'est impliquée dans un réseau associatif dont l'objectif était de permettre aux classes les plus défavorisées d'accéder aux soins. Un engagement social qu'elle a décliné tout au long de sa campagne.

"Elle a expliqué que le système des retraites est ‘en crise' et s'est engagée à prendre des mesures pour y remédier. Parmi les idées sur lesquelles travaille son équipe, l'augmentation du montant minimum de la retraite et des mesures permettant aux cotisants de se ‘regrouper' au sein d'associations plus grandes afin de pouvoir mieux négocier avec les fonds de pension", explique The New York Times. Des propositions qui placent le très libéral Sebastián Piñera dans une situation inconfortable. "Il est le frère de José Piñera, ex-ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui a instauré le système de retraite privé pendant la dictature d'Augusto Pinochet. De plus, Sebastián Piñera est soutenu par les grands groupes qui contrôlent les fonds de retraite et qui ont profité de l'expansion des intérêts générés par l'investissement de ces fonds."

De fait, les liens très forts qui unissent ce brillant homme d'affaires, actionnaire de la compagnie aérienne LAN Chile et propriétaire d'une chaîne de télévision, aux grands patrons du pays semblent effrayer beaucoup d'électeurs. Et cet homme, qui a choisi de voter en 1988 contre le maintien au pouvoir du général Pinochet après dix-sept années de dictature, ne jouit pas non plus d'un soutien unanime au sein de la droite chilienne. L'aile la plus dure de la droite n'a ainsi pas digéré les propos tenus par Piñera la semaine dernière, lors du dernier débat télévisé de la campagne, comme le rappelle le quotidien espagnol El País. "Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il pensait du régime d'Augusto Pinochet, l'homme d'affaires, qui s'est opposé à la dictature militaire mais qui a besoin des votes de la droite postpinochétiste pour espérer entrer à La Moneda, a répondu que le gouvernement de Pinochet ‘n'avait pas été bon'. Une réponse censée plaire à tout le monde mais qui ne satisfait personne."

Olivier Bras
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