Sans titre !

De toute façon, on est toujours l'étranger de quelqu'un...


Tu vois, par exemple, je suis bien plus étrangère, moi belgo-belge, de mon collègue belgo-belge gros plein de frites, qui boit sans soif, mange comme un p***, qui se moque des autres sans discernement, qui est à l'aise financièrement et ne comprend pas qu'on peut vivre autrement... que de mon voisin turc, né dans les montagnes d'anatolie, qui n'a pas la même religion ni la même culture, mais qui a le même regard que moi sur les choses de la vie et sur les gens !!!

Oui, je reproche à mon voisin d'être un étranger ... car il ne veut rien comprendre à Bruxelles. Mon voisin n'a jamais mangé de pide ni bu d'ayran, refuse de circuler dans certains quartiers de Bruxelles, même en pleine journée, et pense que toutes les porteuses de foulards sont soit des intégristes, soit des soumises ... en tout cas des personnes à ignorer autant que possible.

Sans compter les autres étrangers :
le touriste portugais (accompagné de sa femme) qui refuse de payer madame Pipi (car pas de facture) ;
l'Africaine qui crie au scandale parce qu'on refuse son billet de 100 euros à l'achat d'un café
le chauffeur de transport en commun d'origine nord-africaine portant un walkman (durant son service !) qui se met à insulter la cliente (au passage, encore plus africaine que lui)
le tenancier de snack turc qui se fâche parce que ... il est sourd et n'a pas bien compris la commande
un kurde, fraîchement arrivé en Belgique, tenancier d'un snack, , qui me demande à moi si je suis belge, pour me confier ensuite que les Belges sont racistes, sans se douter que c'est à cause de toutes les personnes citées ci-dessus qu'ils le deviennent ... (avec aussi de la mauvaise volonté)
...

Conclusion : on est toujours l'étranger de quelqu'un...

Toxik a écrit:

M on scooter est japonais.
M a pizza est italienne
M on couscous algérien.
M a démocratie est grecque.
M on café est brésilien.
M a montre est suisse.
M a chemise est hawaïenne.
M on baladeur est coréen.
M es vacances sont turques,
M es chiffres sont arabes.
M on écriture est latine.
M on Christ est juif.

et Mon c.. c'est du poulet
les etrangers dehors....allez oust

"Ta φιλοξενία est grecque" est dedans aussi normalement...

Tiens, c'est bizarre, encore une petite histoire à raconter :

Encore hier, devnat le témoignage d'un homme ayant vécu en Allemange et ayant fait un retour définitif en Turquie, on a eu un petit débat avec mon Baba/
La reporter à demandé au monsieur, s'il regretté d'être revenu. Lui a répondu. Par rapport a mon niveau de vie que j'amais là-bas, oui, c'est vrai qu'ici, j'ai perdu en qualté de vie, et ça je le regrette. Mais vous savez, je prefere vivre plus difficilement et ici qu'étant un personne de seconde catégorie là bas."
Et la mon père acquièce et dit, là il a tout à fait raison, ici on est de gens de seconde catégorie. Et moi, avec toute mes convictions, je lui ai dit que non. Que si toi tu te disais ça les gens de traiteront comme tel!
Il m'a sité l'exemple de sont patron qui est Juif et m'a dis. Ca fait30 ans qu'on bosse là bas, ca fait 30 ans que c'est lui qui nous donne notre salaire et tous on le traite de sal juif, alors tu vois, me dit-il. Je lui ai répondu qu'il ne fallait pas confondre "origine" et "statut". Et j'ai essayé de lui faire comprendre qu'il faut revendiquer nos origines car c'est une richesse, personne n'est là par hazard et personne n'est plus un étrangé que l'autre ! Un parisien en Alsace, c'est un parisien en alsace, on l'appelle le parisienne, Sarkosy, on l'appelle le polonais, toi on t'appelle le turc, on qualifie tout le monde par sa spécificité, tout le temps, ca veux pas dir qu'on est tous des racistes!! Alors arrete avec ton complexe d'infériorité. Tu as acquit plus de chose que bcp de "icisien" n'ont pas acquit, donc, tu es autant sinon plus méritant qu'eux!!

Alors abas le sentiment d'inferiorité, c'est nous meme qui nous mettont en position de personne de seconde catégories!!! alors restons ce qeu nous sommes et ça marche, je vous le promet!!!!!

Je crois qu'il faudrai que je relise avant d'envoyer, y'en a des fautes... désolé!!

T'inquiète pour les fôtes... on comprend "kanmaime"

Il y a un mot que tu as inventé et que j'aime bien les "icisiens"... je le retiens... il est beau et dit bien ce qu'il veut dire...

Et puis je suis d'ac avec toi, faut pas avoir de complexes de ces origines et les considérer plutôt comme une valeur... tout cela sans rabaisser l'autre d'origine différente tout de même (car on a tous le droit d'être fier de ce que nous sommes et d'où nous venons)...
J'en connais des turcs qui se sentent supérieurs aux belges, ils disent que EUX ont plus de coeur, que les belges sont froids etc etc... C'est peut être vrai dans un sens très caricatural, mais faut gratter en dessous... Tu vois comme les turcs vivent majoritairement dans les quartiers populaires et populeux, ils ne cotoyent que les belges que j'appelle moi "bas-de-classe" et donc ils ne voient que le mauvais côté des choses... Qu'ils viennent faire un tour chez moi et il verront que les belges ont un gros comme ça !!!

Isis a écrit:

- C'est quoi un étranger?
- Le mot "étranger" vient du mot "étrange", qui signifie du dehors, extérieur. Il désigne celui qui n'est pas de la famille, qui n'appartient pas au clan ou à la tribu. C'est quelqu'un qui vient d'un autre pays, qu'il soit proche ou lointain, parfois d'une autre ville ou d'un autre village. Cela a donné le mot "xénophobie" qui signifie hostile aux étrangers, à ce qui vient de 1'étranger. Aujourd'hui, le mot "étrange" désigne quelque chose d'extraordinaire, de très différent de ce qu'on a 1'habitude de voir. Il a comme synonyme le mot "bizarre".

En français, étranger > étrange
En turc, yabanci > yaban



Yoksa, pour le couscous, t'aurais pu dire que t'avais du bulgur à la place.

PS : xénophobie, c'est grec aucun rapport étymologique avec le mot étrange... c'est littéralement la "crainte de l'étranger".

A noter encore que le grec (ancien) distingue l'étranger ξένος et l'étranger βάρβαρος... ξένος, à la base, c'est étrange dans le sens de étonnant, inhabituel...

Ben oui, le sentiment de supériorité existe aussi chez ceux qui se plaigent d'être considérés comme étant de seconde zone

Il y a beaucoup d'immigrés qui se targuent de liens plus solidaires, or :
- les hommes sont plus solidaires des hommes que des femmes ;
- les femmes doivent être solidaires qu'elles le veuillent ou non ;
- quand quelqu'un essaie de s'en sortir seul, de se faire une place pour lui, on lui met les bâtons dans les roues.

Les Belges aussi savent être solidaires, et dans le sens

Mais c'est vrai que les barrières culturelles dissuadent souvent

Ce qui m'énerve le plus : "on ne nous aime pas". Parce que je n'ai jamais entendu dire de ce genre de personnes en aimait d'autres ... excepté ceux (les siens) qui la considèrent comme leur égale. Bref, du narcissisme communautaire

Berfin a écrit:

Sarkosy, on l'appelle le polonais

lol, c'est un hongrois...
Enfin, tout ce qui vient de l'est c'est pareil enfin presque...

Faj a écrit:

Ben oui, le sentiment de supériorité existe aussi chez ceux qui se plaigent d'être considérés comme étant de seconde zone

Il y a beaucoup d'immigrés qui se targuent de liens plus solidaires, or :
- les hommes sont plus solidaires des hommes que des femmes ;
- les femmes doivent être solidaires qu'elles le veuillent ou non ;
- quand quelqu'un essaie de s'en sortir seul, de se faire une place pour lui, on lui met les bâtons dans les roues.

Les Belges aussi savent être solidaires, et dans le sens

Mais c'est vrai que les barrières culturelles dissuadent souvent

Ce qui m'énerve le plus : "on ne nous aime pas". Parce que je n'ai jamais entendu dire de ce genre de personnes en aimait d'autres ... excepté ceux (les siens) qui la considèrent comme leur égale. Bref, du narcissisme communautaire

Bah, la xénophobie est à la portée de tous...
Je vais peut-être en surprendre certains mais il existe des travaux sociologiques qui montrent que l'hospitalité est excessivement liée à la peur des "différents".
Pour comprendre, il faut remonter aux origines de l'hospitalité qui a une connotation religieuse et sacrée.
L'hospitalité a été créée à la base pour se protéger de "l'étranger" car on le craignait.
Chez les Grecs, les rapports entre profanes et sacrées étaient fortement réglementés par exemple. Les étrangers faisaient parties du "sacré" (tout ce que "l'on ne connaît pas" fait partie du sacré).
Pour avoir des rapports avec les choses du sacré, il fallait toujours passer par un intermédiaire : un religieux, un magistrat (le philoxène à Athènes par exemple) qui était habilité à négocier avec ces affaires.
Le but était d'éviter tout mélange illicite pour prévenir d'un danger d'ordre divin. On attribue aussi la qualité de philoxène à Zeus. Le principe était que tout étranger était un envoyé des dieux et qu'il fallait se prémunir de leur colère en les ménageant comme il se fallait.
Par la suite, chez les populations méditerranéennes, l'hospitalité voulue par les divinités n'a pas cessé avec le passage au monothéisme. Le changement dans la continuité en somme.
C'est D. lui-même chez les Chrétiens qui prend cette fonction. Idem chez les Musulmans.

Bref, l'étranger est sacré pas parce qu'on l'aime bien mais parce qu'il faut se prémunir des mélanges (μιάσματα) que peuvent provoquer sa fréquentation et les dangers divins qui y sont liés yani il est frappé de tapu! si vous préférez.

Je n'ai jamais considéré l'hospitalité "traditionnelle" comme de la générosité. Dans la mesure où des superstitions, du conformisme sont présents.
C'est pour ça que je préfère l'hospitalité émanant des individus eux-mêmes, dans un cadre non conforme.

Ben, voilà, c'est fait abla, dans les grosses lignes. L'hôte est frappé de tapu! yani on s'en prémunit en lui offrant des bocek et du çay mais il est strictement interdit de se mélanger trop avec lui (mariages que sous certaines conditions après rituels) car sinon, on encourt la colère des dieux pour avoir trop chipoté avec le sacré alors que ce n'était pas permis.

Je stéréotype mais l'idée est là.

Ismail Kadaré parle de l'hospitalité, dans son livre "Eschyle ou le grand perdant".

Le livre est déjà assez petit comme ça. Par contre les thèmes abondent : vendetta, l'origine de la tragédie, pierre tombale, etc ... Bref, les descendants des Grecs anciens sont ... les Albanais d'aujourd'hui