Les patchs à la nicotine, l’hypnose, l’acupuncture ? Dépassé. Pour s’arrêter de fumer, rien ne vaut la méthode SMS. Prenez des fumeurs invétérés, envoyez-leur des textos de soutien : vous doublez leurs chances de décrocher. Quelque 1 700 jeunes désireux d’arrêter de fumer ont participé à l’étude menée depuis 2002 par l’université d’Auckland, en s’engageant sur une date-butoir pour renoncer définitivement à la cigarette. La moitié d’entre eux recevaient régulièrement des SMS d’encouragement personnalisés – “Pour ki tarèT 2 fumer ? ta mèr, ton pèr, tes Kop1 ?” [Pour qui t’arrêtes de fumer ? Ta mère, ton père, tes copains ?] –, des conseils pour surmonter le manque de nicotine ou pour éviter la prise de poids. Ces messages étaient assortis d’un mois de textos gratuits, histoire de s’occuper les doigts quand l’envie d’en griller une devenait trop forte. Aux moments critiques, les jeunes pouvaient aussi pêcher des quiz, des sondages ou des messages de soutien provenant d’autres participants les encourageant à prolonger leur sevrage. Résultat : un taux de succès deux fois plus élevé que dans le groupe livré à lui-même. Six semaines après le début de l’expérience, 28 % des jeunes du groupe à SMS avaient réussi leur pari, contre 13 % dans le groupe test. Six mois plus tard, 25 % n’avaient pas retouché à la cigarette. Le ministère de la Santé néo-zélandais envisage de rendre cette formule accessible au grand public. Le concept pourrait être étendu à des programmes d’amaigrissement, de soutien aux diabétiques ou de lutte contre les accidents cardio-vasculaires.
Courrier international