PARIS - L'opération qui a abouti à l'exfiltration de Florence Aubenas et Hussein Hanoun s'est révélée «extrêmement dangereuse». Et aucune rançon n'a été versée aux ravisseurs, a déclaré l'ambassadeur de France en Irak.
Bernard Bajolet a ainsi souligné que l'avion affrêté par Paris était le seul appareil à avoir pu se poser ou décoller de l'aéroport de Bagdad depuis deux jours en raison d'une tempête de sable. Il a précisé avoir trouvé la journaliste de «Libération» amaigrie mais «étonnement vive» alors qu'il «craignait le pire.»
L'ambassadeur a précisé que les deux otages avaient passé la nuit dans des immeubles sécurisés de l'ambassade et qu'Hussein Hanoun avait souhaité revoir sa famille dès que possible, «ce qui s'est fait ce matin». Prié de dire si Paris avait versé une rançon, Bernard Bajolet a de nouveau opposé un «complet démenti». Mais il n'a pas voulu dire s'il y avait d'autres éventuelles contreparties.
Interrogé sur l'aide éventuelle apportée par les autorités roumaines, il a répondu: «C'est une opération qui a été menée principalement par les services français, l'expérience montre que dans ce genre d'affaire, il ne faut compter que sur soi-même, mais nous avons eu une excellente coopération des autorités roumaines au plus haut niveau».
«J'en appelle à la responsabilité de tous les journalistes sur le fait que l'Irak est un pays extrêmement dangereux», a-t-il dit. Il s'est également interrogé sur l'efficacité des campagnes médiatiques pour la libération des otages, suggérant qu'elle faisait également le jeu des ravisseurs.
http://www.edicom.ch/news/international/050612163457.su.shtml