THÉ Et FEU
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

THÉ Et FEU

Bienvenue sur TFE. Buvons du THÉ et discutons autour du FEU. Hoşgeldiniz, sefalar getirdiniz.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 

 La Constitution et la Turquie

Aller en bas 
AuteurMessage
JacquesBey
Honorable Aventurier du Baklava Envoûtant
Honorable Aventurier du Baklava Envoûtant
JacquesBey


Nombre de messages : 233
Localisation : Büyükçekmece
Date d'inscription : 11/03/2005

La Constitution et la Turquie Empty
MessageSujet: La Constitution et la Turquie   La Constitution et la Turquie EmptyDim 10 Avr - 17:30

La Constitution et la Turquie
10 avril 2005


Rien n’assure que la Turquie adhère à l’Europe si le "oui" au traité constitutionnel l’emporte. Tout comme rien n’empêcherait la Turquie d’adhérer si le "non" était majoritaire. Même si la Turquie n’est pas citée dans la Constitution, il n’est pas juste non plus de dire que les deux questions sont sans rapport. Elles se posent dans un calendrier très rapproché pour l’Union européenne. En France, les souverainistes mais aussi l’extrême droite ont clairement mis le non à la Turquie au cœur de leur campagne parce que le Premier ministre turc Recep Erdogan (tout comme d’autres représentants de pays candidats) ont paraphé le traité. Les partisans du "oui" tentent de rassurer leur électorat par rapport à cette question. Le Premier ministre turc, Recep Erdogan, et le Haut représentant européen pour la politique étrangère, Javier Solana. © AFP

Les points de vue des politiques.

Dans une interview au Journal du Dimanche, le président du Mouvement pour la France, Philippe De Villiers mêlait son opposition à la directive Bolkestein et la Turquie. Même chose pour Carl Lang, le secrétaire général du FN qui soulignait le "lien entre le projet de Constitution et l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne". Selon lui, "la meilleure chance que les Français ont de refuser l’entrée de la Turquie dans l’UE, c’est de voter contre ce projet de Constitution". Mis à part Nicolas Dupont-Aignan, opposant UMP au traité et à la Turquie, la droite a du trouver une façon de dénouer le problème. Nicolas Sarkozy, patron de l’UMP a lui-même avancé que la Constitution permettrait d’empêcher la Turquie d’adhérer à l’Union parce qu’elle était plus exigeante en terme de droits de l’Homme et de droits sociaux. Le Centre national des Indépendants et paysans, mouvement associé à l’UMP, estime qu’ "en disant oui à l’Europe, le CNI dit non à l’entrée de la Turquie". Tout et son contraire semble donc possible, si l’on en croit nos politiques. Ces tergiversations ont le don d’agacer nos partenaires européens comme l’avait d’ailleurs fait sentir Louis Michel au début de la campagne. Pour le commissaire européen belge, "on assiste au dérapage d’un débat strictement politicien, qui n’a rien à voir avec la réalité".

Les associations sont plus claires. Lorsque l’on interroge les associations qui militent en faveur ou contre l’entrée de la Turquie dans l’Europe, cela semble plus évident. Malgré leurs divergences, elles sont d’accord pour assurer que l’adhésion de la Turquie n’est pas déterminée par le résultat du référendum du 29 mai. "Avec ou sans Turquie le problème de faire cette nouvelle Constitution se serait posé", explique Reynald Beaufort, président de l’association Turquie européenne. Cette association, créée l’an dernier au moment de l’ouverture des négociations entre l’Union et Ankara, milite pour l’adhésion de la Turquie en faisant des réunions d’informations et du lobbying politique. Reynald Beaufort assure que la Constitution ne fait pas mention de la Turquie. "Par rapport à De Villiers ou à l’extrême droite, c’est plus l’abandon de souveraineté que réclame la Constitution qui les gène que la Turquie", affirme le président de l’association. Le Comité de Défense de la Cause Arménienne, s’apprête à commémorer les 90 ans du génocide arménien et combat toujours l’adhésion de la Turquie tant qu’elle ne l’a pas reconnu. Pour son président, Harout Mardirossian, sans la Constitution ce serait pire. "En cas de non, on restait sur le traité de Nice qui ne prévoit rien par rapport à l’adhésion de la Turquie", tempête-t-il.

Les nuances. Cependant il reconnaît que le "non" à la Constitution est en train de gagner du terrain au sein de la communauté arménienne en France. "Il y a une crise de confiance envers les leaders européens qui ont signé cette Constitution et qui ont aussi décidé d’ouvrir des négociations avec la Turquie en décembre dernier en faisant fi des arguments pour la reconnaissance du génocide arménien", explique le président du CDCA. L’association Turquie européenne reconnaît qu’un rejet du projet retarderait peut être les échéances européennes mais cela ne modifierait pas son action. La question du poids de la Turquie dans l’Union se pose tout de même avec la disposition de la majorité qualifiée que développe la Constitution. "Les décisions européennes ont toujours été et seront toujours des questions d’alliance. C’est quand même le souhait de tout le monde que l’on prenne mieux en compte le poids démographique de chacun dans les décisions européennes. On ne va pas changer les règles en cours de route parce que l’on s’aperçoit que cela favorise la Turquie", explique Jean-Luc Sauron, professeur de droit. Un scénario à envisager encore une fois qu’en cas d’adhésion de la Turquie à l’Union. Une question qui devrait faire, à elle toute seule, l’objet d’une autre référendum, selon la promesse de Jacques Chirac.

Source : www.radiofrance.fr

Voir l’article et écouter l’interview du président de Turquie Européenne

D’après une interview réalisée par Anne-Laure Barral à Paris le 31 mars 2005
Revenir en haut Aller en bas
 
La Constitution et la Turquie
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La Constitution ouvre-t-elle la porte à la Turquie ?
» Oui à la Constitution
» La Constitution turque
» Constitution : Le non passerait devant le oui
» 1er Mai en Turquie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THÉ Et FEU :: ECHANGES DE POINTS DE VUE :: Actualité, Politique-
Sauter vers: