L'armée israélienne se retire de Beit Hanoun

Il n'est pas dans mes habitudes de lancer des sujets politiques, mais là, trop c'est trop ...


L'armée israélienne s'est repliée de Beit Hanoun.

Ainsi s'achève une sanglante opération dans cette ville du nord de la Bande de Gaza, qui aura duré une semaine, fait 50 morts dans les rangs palestiniens, semé la destruction dans la ville et déclenché colère arabe et critiques internationales.Le bilan est lourd, pour un résultat minime. Intervenue pour mettre fin aux tirs de roquettes Qassam sur le sud d'Israël, Tsahal, ses chars et ses bulldozers, ont détruit maisons et rues asphaltées, arraché des arbres, écrasé voitures et commerces, semant le chaos dans la ville de 50.000 habitants, désormais inondée par la boue dégorgeant de canalisations détruites.
Tsahal dit avoir découvert d'importantes caches d'armes, tué ou arrêté des dizaines de combattants palestiniens. Un soldat israélien a également été tué. Mais quelques heures à peine après le retrait israélien, les tirs de roquettes sur Israël ont repris, depuis Beit Hanoun même.
Et Tsahal n'a pas pour autant quitté le territoire officiellement évacué à l'été 2005, mais où les opérations militaires ont été relancées depuis quatre mois, s'installant sur de nouvelles positions autour de Beit Hanoun. Dix Palestiniens ont été tués lors d'affrontements dans d'autres secteurs.
Dans la lumière du petit matin, des centaines d'habitants de Beit Hanoun, qui ont passé quasiment une semaine terrés chez eux alors que soldats israéliens et combattants palestiniens s'affrontaient dans les rues, ont commencé à sortir inspecter la ville dévastée. Les fils électriques, ceux du téléphone, pendent sur les routes détruites, le mur du cimetière a été démoli par les chars, des tombes ont été retournées.
Khalil Yazgi, 45 ans, observe les ruines du bâtiment de quatre étages où vivait sa famille: "J'étais contre les roquettes, maintenant je vais encourager les gens à en tirer depuis partout. C'est un acte de terrorisme (...) comme si une vache en folie avait ravagé un magasin de porcelaine.
La mosquée, théâtre de l'épisode le plus tragique de l'offensive sur Beit Hanoun, n'est plus que décombres, seul le minaret restant debout. Jeudi dernier, des militants palestiniens s'y étaient retranchés, encerclés et pilonnés par l'armée israélienne. Le lendemain, un groupe de femmes proches du Hamas venait manifester devant le lieu de culte, tentant de protéger la sortie des combattants assiégés. Tsahal a alors ouvert le feu sur elles, tuant deux femmes et en blessant dix autres.
Ce mardi, Beit Hanoun enterre ses morts: des dizaines de milliers de personnes ont suivi les cortèges funèbres de 23 des victimes de l'opération israélienne, aux cris de "Dieu est grand". Dans les rues démolies mais pavoisées aux couleurs du drapeaux palestiniens et des groupes militants, des grappes de combattants entassés dans des véhicules tiraient en l'air, les haut-parleurs diffusant des chants nationalistes.
Non loin de Beit Hanoun, les chars israéliens ont tiré deux obus sur la maison de Jamila Shanti, élue du Mouvement de la résistance islamique et organisatrice de la manifestation des femmes Hamas. L'attaque a fait trois morts, deux militants et la belle-soeur de la députée, qui n'était pas chez elle lorsque Tsahal à frappé.
Six militants ont en outre été tués dans d'autres affrontements ailleurs dans le territoire, ainsi qu'un civil. L'UNRWA, l'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, a fermé six de ses écoles à cause de tirs d'obus israéliens. Et au moins cinq roquettes tirées depuis Gaza sont tombées sur Israël, dont quatre sur Ashkelon: située à 12km au nord du territoire palestinien, la ville est le point le plus au nord jamais atteint par les tirs palestiniens.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé la poursuite des attaques israéliennes après le retrait de Beit Hanoun. "Si Israël appelle à la sécurité et à la stabilité, faire couler le sang des Palestiniens n'est pas la solution", a-t-il lancé.
Ce retrait coïncide avec un nouveau regain d'efforts pour constituer un gouvernement palestinien d'union nationale, dans l'espoir de voir lever les sanctions économiques qui étranglent les territoires depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas en mars. Lundi soir, Abbas et le Premier ministre Ismail Haniyeh se sont vus pendant deux heures. Les pourparlers devaient se poursuivre mardi.

Le Soir a écrit:

Tsahal, ses chars et ses bulldozers, ont détruit maisons et rues asphaltées, arraché des arbres, écrasé voitures et commerces, semant le chaos dans la ville de 50.000 habitants, désormais inondée par la boue dégorgeant de canalisations détruites.
Tsahal dit avoir découvert d'importantes caches d'armes

Il suffit de détruire, de ravager pour découvrir des caches d'armes ?
Les caches d'armes sont détruites, alors comment sait-on que c'était des caches ?
Le reste de l'article me répugne

Le Hamas renforcé après Beit Hanoun

L'offensive israélienne sur la ville de la bande de Gaza a fait 52 morts mais a permis au Hamas de conforter son image de seule force résistante.

LES CORTÈGES funéraires se succèdent dans les rues éventrées de Beit Hanoun. La ville enterre ses morts, ce mardi, alors que l'armée israélienne vient de se retirer après six jours d'opérations, qui ont fait 52 morts, laissant derrière elle un spectacle de désolation : maisons détruites, routes scalpées par les tanks et les bulldozers de Tsahal, canalisations et poteaux électriques arrachés. Mais cela n'empêche pas les haut-parleurs des mosquées de crier victoire. Et, comme le Hezbollah au Liban, le Hamas sort renforcé de ce duel avec Israël. Aux abords de la mosquée al-Nasser, où s'étaient retranchés une soixantaine de militants armés et dont seul le minaret a survécu aux assauts des bulldozers israéliens, personne ne doute de la « victoire » du Hamas. « Les soldats israéliens ont annoncé qu'ils allaient raser la mosquée parce que les combattants étaient cachés à l'intérieur, mais ils s'étaient déjà tous enfuis et se cachaient chez mon oncle, raconte Ghassan Kafarna, qui habite face au minaret. Les soldats ont arraché le drapeau palestinien de la mosquée. Ils ont tué beaucoup d'innocents et nous ont humiliés. Mais nous avons tenu bon. »


Les habitants de Beit Hanoun ont le sentiment d'avoir vécu une « mini-guerre » du Liban et n'hésitent plus à comparer le Hamas au Hezbollah libanais. « Comme le Hezbollah au Liban, le Hamas a sauvé l'honneur des Palestiniens », affirme Mahmoud Sharaoui, 19 ans. Hier, les activistes palestiniens ont tiré quatre roquettes artisanales sur la ville israélienne d'Ashkelon.


Selon le maire de Beit Hanoun, Mohammed Nazek Kafarna (du Hamas), une quarantaine de maisons ont été détruites et 400 autres endommagées pendant les combats. Les vergers et les oliveraies de la ville ont été presque totalement rasés. Il chiffre les dégâts sur les infrastructures à 10 millions de dollars. Mais il juge que le Hamas est plus fort qu'avant. « Tsahal a frappé sans distinction, renforçant ainsi l'unité face à l'ennemi, affirme Kafarna. La haine et la soif de vengeance renforcent la résistance, qui apparaît comme la seule option. Les rangs du Hamas vont grossir. »


L'exemple du Hezbollah


Suivant l'exemple du Hezbollah au Liban, le Hamas s'est immédiatement mobilisé pour venir en aide aux victimes de l'opération israélienne. Hier, le gouvernement du Hamas, pourtant soumis à un blocus financier international, a débloqué une aide d'urgence d'un million de dollars, pour la reconstruction de Beit Hanoun. Le puissant réseau associatif lié au mouvement de la résistance islamique est aussi entré en action. Hier, des délégations des associations islamiques faisaient la tournée des hôpitaux pour distribuer des colis d'aide alimentaire et des enveloppes de 100 dollars aux blessés dans les hôpitaux et aux plus nécessiteux à Beit Hanoun. « Nous avons aussi envoyé des camions de pain et d'eau à Beit Hanoun, explique Abou Rami, directeur de l'association islamique fondée par cheikh Ahmed Yassine, le guide spirituel du Hamas, assassiné par Israël en février 2004. C'est une première aide d'urgence. Ensuite, nous aiderons aussi les gens à reconstruire leurs maisons. »

C'est la suite logique...
Qui a dit que des chiens faisaient des chats ? qui a dit que la violence engendrerait la paix ????
La vieille histoire de tendre la joue gauche lorsqu'on te frappe sur la droite, ne tient pas dans la vie ...

De toute façon, comme deux extrêmes qui s'attirent, les factions les plus radicales palestiniennes font bien l'affaire des israéliens qui les combattent d'un côté et qui, de l'autre, leur fournissent des armes en grand secret !!!

Le Conseil de sécurité se penche sur le raid de Beit Hanoun

A la demande palestinienne, l’instance onusienne doit se réunir en séance publique pour condamner le raid sanglant, sévèrement dénoncé par la communauté internationale.

Après avoir ignoré une première demande de réunion extraordinaire formulée lundi par le Qatar, seul Etat arabe membre, le Conseil de sécurité a finalement cédé aux interpellations internationales et autorisé la tenue d’une réunion d’urgence consacrée à la situation explosive dans la bande de Gaza, au lendemain du raid israélien meurtrier de Beit Hanoun. Mercredi, le secrétaire général, Kofi Annan, s'est dit «consterné» d'apprendre que 18 civils palestiniens étaient morts au cours de cette opération.

Les pays arabes et musulmans ainsi que le Mouvement des non-alignés, qui compte 117 pays membres - entendent profiter de cette réunion pour protester contre le bombardement, largement condamné dans le monde entier. Pour l'observateur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, il est en effet temps que le Conseil de sécurité prenne ses responsabilités.

Un projet de résolution du Qatar

Sans attendre, le Qatar a fait circuler un projet de résolution condamnant ce qu'il appelle le «massacre» de Palestiniens. Rendu public, ce texte appelle à un «cessez-le-feu immédiat» entre Israéliens et Palestiniens, à l'établissement d'une commission d'enquête sur la tuerie de Beit Hanoun et à l'envoi d'une force d'observation des Nations unies pour surveiller le respect de la trêve, à l’instar du texte adopté au Liban-Sud.

Une option toutefois régulièrement écartée par les Etats-Unis, alliés d’Israël, qui jugent inopportune une intervention du Conseil de sécurité pour régler le conflit israélo-palestinien.

Cette réunion d’urgence, qui devait épingler la stratégie israélienne, intervient quelques jours avant une visite diplomatique du premier ministre contesté, Ehoud Olmert, dimanche et lundi, à Washington. Un voyage au cours duquel la crise israélo-palestinienne devrait être au cœur des discussions.

Mercredi, le ministre de la Défense, Amir Peretz, a demandé l’ouverture d’une enquête sur le raid de Beit Hanoun. Selon les premiers résultats révélés par une source militaire, la bavure aurait été causée «par une erreur de tir», les obus s'étant abattu sur un bloc d'habitations à plus de 500 mètres de la cible prévue. Une explication toutefois accueillie avec scepticisme par les médias israéliens. Une commission militaire doit présenter jeudi soir ses conclusions pour déterminer s'il s'agit d'une erreur humaine ou d'une défaillance technique.

Dossier internet ici.

Babel a écrit:

Il n'est pas dans mes habitudes de lancer des sujets politiques

Des sujets tout court, mais tu l'as fait

Faj a écrit:

Dossier internet ici.

Bof ce dossier internet. D'abord il est ancien, et ensuite il me semble bien orienté.

http://fr.news.yahoo.com/15112006/202/une-israelienne-tuee-par-une-roquette-palestinienne-menaces-d-israel.html

Citation :

mercredi 15 novembre 2006, 11h04
Une Israélienne tuée par une roquette palestinienne, menaces d'Israël
Par Michaël BLUM

SDEROT (AFP) - Une Israélienne a été tuée mercredi par des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, entraînant des menaces d'Israël d'élargir les opérations dans ce territoire palestinien et de faire payer "un lourd tribut" aux responsables de l'attaque.

"Les organisations vont payer un lourd tribut. Nous agirons contre ceux qui sont mêlés aux tirs de roquettes, depuis leurs chefs jusqu'au dernier de leurs terroristes", a averti le ministre israélien de la Défense Amir Peretz, qui va procéder à "un examen sécuritaire spécial" avec les responsables concernés.


L'Israélienne, âgée de 57 ans, a été tuée par une roquette artisanale tirée depuis le nord de la bande de Gaza contre la ville de Sdérot dans le sud d'Israël, et un autre Israélien, âgé de 24 ans, a été très grièvement blessé aux jambes, selon la police.

Tous deux se rendaient à leur travail quand trois salves de six roquettes se sont abattues sur le centre de Sdérot, une ville de 24.000 habitants située dans le désert du Néguev, proche de la bande de Gaza. Une dizaine d'autres personnes en état de choc ont été hospitalisées.

Selon la radio militaire, l'une des roquettes est tombée près de la demeure de M. Peretz.

Deux autres roquettes sont tombées ailleurs dans le sud d'Israël, sans faire de victime, selon la police.

Les roquettes palestiniennes n'avaient pas causé mort d'homme depuis juillet 2005. Depuis septembre 2000, neuf personnes ont été tuées en Israël, dont six à Sdérot, par la chute de roquettes tirées à partir de la bande de Gaza.
Dans des communiqués séparés, le Jihad islamique et les brigades Ezzedine Al-Qassam, l'aile militaire du mouvement islamiste Hamas au pouvoir, ont revendiqué les tirs de roquettes, en représailles, selon eux au bombardement israélien à Beit Hanoun dans le nord de Gaza qui s'est soldé par la mort de 19 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, le 8 novembre.

Ces tirs sont survenus alors que le Premier ministre Ehud Olmert et le tiers des membres de son gouvernement se trouvaient à Los Angeles, aux Etats-Unis, pour le Congrès annuel des communautés juives américaines.

Interrogé par la radio israélienne, le ministre de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, a affirmé depuis Los Angeles: "Les opérations menées jusqu'ici doivent être élargies. (Il peut s'agir) autant d'opérations terrestres qu'aériennes".

"Le gouvernement doit donner l'ordre à l'armée de stopper totalement les tirs de roquettes. L'armée doit trouver des solutions", a-t-il ajouté.

Egalement interrogé sur la radio, le ministre sans portefeuille Eytan Cabel a renchéri: "Ca suffit! Tsahal (l'armée) doit mener une opération dure et sans équivoque, même si nous savons que des tirs de roquettes peuvent encore se produire par la suite, car la situation actuelle est intolérable".

Même point de vue du ministre de la Justice Méir Sheetrit pour qui "Israël doit riposter militairement à chaque tir de roquette, tout en recherchant une solution politique au conflit avec les Palestiniens".

La veille, le chef du service de la sécurité intérieure israélien (Shin Beth), Youval Diskin, a menacé d'une "confrontation militaire de grande envergure dans la bande de Gaza, si les éléments modérés de l'Autorité palestinienne ne se renforcent pas".

Le maire de Sdérot, Eli Moyal, a mis les autorités israéliennes en garde contre la poursuite d'une situation dans laquelle ses administrés "sont pris pour cible, comme des lapins". Il a appelé la population à ne pas s'éloigner des zones où se trouvent des abris et bâtiments publics protégés.

Depuis l'enlèvement d'un soldat israélien le 25 juin par des groupes armés palestiniens, l'armée a mené plusieurs opérations dans la bande de Gaza, d'où elle s'était retirée en 2005, pour retrouver son soldat et faire cesser les tirs de roquettes. Plus de 300 Palestiniens ont péri dans ces opérations.

Et donc, même si je dis toujours qu'une mort est une mort et qu'elle est toujours injustifiable, on s'aperçoit tout de même qu'un seul mort israélien a bien plus de poids que des centaines de morts palestiniens.

Et des victimes de roquettes israéliennes, libanaises ou palestiniennes ont plus de poids que celles de Tchétchénie, etc ... c'est sans fin

Faj a écrit:

Et des victimes de roquettes israéliennes, libanaises ou palestiniennes ont plus de poids que celles de Tchétchénie, etc ... c'est sans fin

Exact !!!
Je connais moins bien le sujet tchetchène je l'avoue, mais c'est aussi une énorme injustice. Quoique, eux, la différence c'est qu'ils ont un peu provoqué la situation en réclamant leur indépendance, la répression féroce dont ils font l'objet est une immense injustice, tandis que l'injustice palestinienne c'est qu'au départ, ils réclamaient rien du tout, ils sont tout simplement chassés de chez eux et niés dans leur existence !

D'autre part et bizarrement : j'ai des amis communistes qui militent farouchement pour la Palestine mais sont terriblement gênés quand on parle de la la Tchétchénie parce qu'il faudrait alors critiquer la politique de Moscou Je comprends pas car la politique Poutine n'a plus rien à voir avec le communisme.

Babel a écrit:

Je comprends pas car la politique Poutine n'a plus rien à voir avec le communisme.

C'est un peu comme les Turcs avec la question arménienne, à propos des faits s'étant déroulés avant l'ère Atatürk

Faj a écrit:

Babel a écrit:

Je comprends pas car la politique Poutine n'a plus rien à voir avec le communisme.

C'est un peu comme les Turcs avec la question arménienne, à propos des faits s'étant déroulés avant l'ère Atatürk

La question arménienne, je dois avouer que je suis encore perplexe sur le sujet. Ok, c'est vrai que je pense qu'il serait plus simple que les turcs acceptent le mot "génocide" tout le monde est content et on n'en parle plus. Mais les faits en eux-mêmes me laissent perplexe. Tout d'abord qu'est-ce que la définition du génocide ? ensuite que s'est-il passé exactement ? et puis pourquoi occulter la violence et la terreur que faisaient régner les milices arméniennes avant ?