Déploiement possible de militaires au Sud-Liban

Beyrouth adresse «un message fort»

"Nous attendons une telle décision depuis près de 40 ans!" Telle a été la réaction, hier soir, du député anti-syrien Ghassan Tuéni, à l'annonce, par le gouvernement libanais, du déploiement possible de militaires au Sud-Liban. Lundi soir, à l'issue d'une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, le gouvernement a, en effet, annoncé être prêt «à déployer 15 000 soldats au Liban-Sud dès le retrait des forces israéliennes et qu'il fera appel à la Finul (force intérimaire des Nations unies au Liban) pour faciliter ce déploiement». Pour ce faire, les réservistes ont été appelés.

De fait, le sud du Liban échappe à l'autorité centrale depuis la fin des années 60, quand les organisations palestiniennes lançaient des attaques contre Israël à partir du territoire libanais, comme l'accord du Caire de 1969 les y autorisait. A partir de 1982, le sud du Liban est occupé par les forces israéliennes, qui ne quitteront le pays qu'en mai 2000. Le territoire passe alors sous le contrôle social, politique et militaire du Hezbollah.

Avec le Hezbollah

Lundi soir, le ministre libanais de la Défense, Elias Murr, a précisé que les deux ministres du Hezbollah avaient appuyé la décision d'envoyer l'armée. «La décision a été prise à l'unanimité au sein du conseil des ministres», a-t-il souligné. Pour Makram Rabah, analyste politique et président de l'association estudiantine de l'American University of Beyrouth, «cette décision est un premier pas pour résoudre la crise dans laquelle est plongé le Liban. C'est un message fort adressé par le pouvoir libanais à la communauté internationale».

Les membres du Conseil de sécurité de l'Onu sont, en effet, réunis pour discuter d'une résolution visant à mettre fin à la crise (lire ci-contre). Hier, Paris a indiqué vouloir qu'ils «prennent en compte» l'annonce libanaise. Côté israélien, le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré qu'elle «était un pas intéressant que nous devons examiner».

Mal équipée

Longtemps, de nombreux responsables libanais se sont opposés au déploiement de l'armée israélienne au Sud, arguant qu'une telle décision ne visait qu'à protéger Israël des attaques du Hezbollah. Selon eux, seule une organisation de type guérilla, comme la branche armée du Hezbollah, peut résister à Tsahal. L'armée libanaise ne compte, en effet, que 60 000 hommes. Mal équipée, n'étant dotée que de 310 chars d'assaut, 1 257 véhicules blindés de transport de troupes et 541 pièces d'artillerie, elle tient plus de la force de maintien de la paix que d'une puissance réellement offensive et ne peut faire le poids face à la puissante machine militaire israélienne.

M. Rabah explique le changement de position des politiciens libanais par la nature du contexte actuel. «Aujourd'hui, les politiciens libanais sont sous pression. Indépendamment du bilan des victimes de cette guerre, qui ne cesse de croître, l'approvisionnement en nourriture et en fuel pose problème. Leur marge de manoeuvre s'est donc considérablement réduite.»

Concernant le soutien du Hezbollah au déploiement de l'armée, l'analyste libanais estime que «le Hezbollah pourrait profiter de ce déploiement pour réorganiser son approvisionnement en matériel militaire». «Voilà pourquoi il est important que les forces des Nations unies, la Finul, soient présentes aux côtés de l'armée libanaise pour empêcher une telle stratégie.»

Lundi soir, le ministre de l'Information Ghazi Aridi a d'ailleurs précisé que «là où l'armée sera déployée, elle sera la seule force sur le terrain». Son déploiement signifierait-il alors que le Hezbollah devra rendre les armes, comme le stipule la résolution 1559 de l'Onu? «Je ne pense pas que ce sera le cas immédiatement. Les responsables du Hezbollah ont d'ailleurs souligné qu'ils devaient assurer leur protection personnelle.»

Sur le terrain, le sud Liban était toutefois toujours hier le théâtre de violents affrontements (lire ci-dessous), qui ont causé la mort de deux soldats israéliens ainsi que d'au moins «15 combattants du Hezbollah», selon des sources militaires israéliennes. Les derniers bilans font état de plus de 1 060 tués au Liban, en grande majorité des civils.

Effectivement, depuis le début de cette guerre, je me demandais ce que faisait l'armée libanaise (je connaissais mal le problème, je l'avoue, mais comme la majorité d'entre nous).

Maintenant je comprends mieux

Citation :

L'armée libanaise ne compte, en effet, que 60 000 hommes. Mal équipée, n'étant dotée que de 310 chars d'assaut, 1 257 véhicules blindés de transport de troupes et 541 pièces d'artillerie, elle tient plus de la force de maintien de la paix que d'une puissance réellement offensive et ne peut faire le poids face à la puissante machine militaire israélienne.

à quel point, finalement, le Hezbollah est "un mal nécessaire" après être une "conséquence".

Voici une interview intéressante

İşte buradayız

Lime lime edildik ölmedik
İşte buradayız şimdi burada
Sıkılı yumrukta saflardayız biz
İşte buradayız şimdi burada

Diri diri yakıldık ölmedik
İşte buradayız şimdi burada
Dirençte, inançta en öndeyiz biz
İşte buradayız şimdi burada

Topraklara verildik ölmedik
İşte buradayız şimdi burada
Onurda, umutta, kavgadayız biz
İşte buradayız şimdi burada

Öfke île dolu yüreğimizle
İşte buradayız şimdi burada
Ezipte geçeriz zalimleri biz
İşte buradayız şimdi burada

Ça y en a être chanson de résistance, ça y en a être encouragement pour les Libanais.

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Leyla Hanım y en a être aigrise.

Dire "nous ne sommes pas morts" quand on est frappé, humilié, écrasé, meurtri, assassiné ; c'est un bel acte de résistance.
Louis Aragon ne dit pas un message différent quand il écrit "La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans" dans l'Affiche rouge.

En l'écoutant, j'ai pensé à l'évènement actuel qui se rapprochait le plus du message et voilà.

Je ne vois pas mettre des paroles de Yorum comme de la provoc' car pour moi ils n'ont rien de monstres sanguinolents ou je ne sais quel type de clichés il peut bien circuler à leur égard.
Ce sont des artistes avec lesquels j'ai pu un peu m'entretenir et discutailler. Voilà, ils ont toute ma sympathie, je n'ai rien remarqué d'anormal chez eux (fanatisme, haine ou tout autre cliché).

Est-ce que cela semble cohérent d'utiliser les paroles de chansons de gens avec qui vous avez passé un moment convivial pour provoquer ?

Je conçois qu'on puisse être plus à droite qu'eux, qu'on n'aime pas leurs messages, leurs chansons ou le genre de la türkü, mais le reste ça me dépasse un peu.

Quant à Leyla Hanım, c'est Lola Hanım qu'il faudrait dire, la speakerine de téléchat



Elle est mince, orange comme elle et son nom lui ressemble. Je suis sûr qu'elle est parente.

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LeylaK a écrit:

adoucir les moeurs, et non pas pour attiser les flammes.

Adoucir Lemmer

Hatice les flammes



Ok je (c'est le lundi mercredi matin)

Un p'tit correctif à signaler : Yorum ne représente pas du tout "les Kurdes". A la limite : Aynur, Agirê Jiyan, Şivan Perwer...pourraient illustrer cette sphère en particulier.
Yorum, c'est plutôt un groupe de gauche, héritage de la mouvance '70 - '80.
Les membres sont de partout en Turquie, y compris des sphères culturelles turco-turques. C'est plutôt une résistance contre l'Etat, sa forme et les militaires.

Quant à l'orangitude de Leyla Hanım, elle est surtout du à la coloration de ses cheveux, je pense. Les Turques ont souvent de si belles couleurs naturelles de cheveux, je comprends pas leur manie de les colorer.

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Des turques mettent du henné, les Européennes de l'est sont plus bariolées ... En revanche peu de crânes rasés (quoique sous le foulard )

LeylaK a écrit:

Tu es daltonien? Je n'ai pas les cheveux oranges mais rouges, disons que mes cheveux sont colorés dans les tons rouges...
Et oui, les Turques ont de très beaux cheveux, mais c'est bien connu, les femmes ne sont jamais contentes de ce qu'elles ont...

Daltonien, c'est quelqu'un qui confond deux couleurs dans la plupart des cas. Je n'ai pas dit que tu étais verte, donc ça n'a rien à voir.

Orange = Rouge + Brun

Cheveux de L. H. = Brun mystique ;
Coloration = Rouge

<=>

Cheveux de L.H. + Coloration = Orange

<=>

L.H. Hanım = Orange

Quod erat demonstrandum

Je croyais qu'un daltonien confondait le noir et le jaune !?!?!?

*