THÉ Et FEU
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

THÉ Et FEU

Bienvenue sur TFE. Buvons du THÉ et discutons autour du FEU. Hoşgeldiniz, sefalar getirdiniz.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Al-Jazira sous les bombes ?

Aller en bas 
AuteurMessage
Faj
Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
Âme Sentimentale qui se lie à l'Anatolie
Faj


Masculin Nombre de messages : 5412
Age : 50
Localisation : Brüksel, Canterville
Date d'inscription : 27/04/2005

Al-Jazira sous les bombes ? Empty
MessageSujet: Al-Jazira sous les bombes ?   Al-Jazira sous les bombes ? EmptyMar 29 Nov - 20:02

A Londres, le directeur d'Al-Jazira n'a pas pu rencontrer M. Blair

LE MONDE | 29.11.05 | 16h43 • Mis à jour le 29.11.05 | 16h43

Wadah Khanfar voulait savoir la vérité. Il ne l'a pas découverte. Le directeur de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira a séjourné à Londres, le temps d'un long week-end, pour tenter — en vain — d'obtenir une réponse à la question qui l'inquiète en ce moment : George Bush a-t-il sérieusement nourri le projet, en avril 2004, de bombarder le siège de la télévision satellitaire basée à Doha, capitale de l'émirat du Qatar, comme l'a écrit le Daily Mirror, en citant un mémorandum "ultrasecret" émanant des services de Tony Blair ?

L'affaire a pris un tour hautement politique lorsque, dans une démarche sans précédent, l'attorney general (ministre qui conseille le cabinet en matière de justice), Lord Goldsmith, a menacé de poursuites judiciaires les médias britanniques qui publieraient le mémorandum en question. Pour l'instant, aucun n'a violé cette interdiction. Les deux auteurs présumés de la fuite devaient comparaître, mardi 29 novembre, devant un tribunal londonien.

Le patron d'Al-Jazira avait demandé audience à Tony Blair, a-t-il précisé, lundi, dans un entretien au Monde. Peine perdue. Il n'a pu établir aucun contact officiel. Il a simplement été autorisé à déposer une demande d'explication au 10 Downing Street. Il a rencontré de nombreux journalistes, dont ceux du Mirror. Mais il n'a pas été en mesure de lire les cinq pages du mémorandum. Il en ignore donc le contenu.

"Pour nous, souligne Wadah Khanfar, ce qui, dans ce texte, concerne Al-Jazira a une valeur historique. Nous demandons au gouvernement de nous transmettre ce passage. C'est l'existence de notre organisation et la vie de nos employés qui sont en jeu. Nous avons des engagements vis-à-vis de nos journalistes et de notre public. Nous allons consulter nos avocats. Nous ne laisserons pas l'affaire en l'état."

DÉMENTI LACONIQUE

Wadah Khanfar ne se contentera pas du démenti laconique apporté, lundi soir, par Tony Blair. A la question écrite d'un député qui lui demandait s'il avait reçu une information faisant état du projet d'attaque contre Al-Jazira, le premier ministre a répondu d'un mot : "Aucune". Citoyen jordanien d'origine palestinienne, le directeur de la chaîne arabe "aimerait ne pas croire" au sérieux des intentions agressives prêtées à George Bush. Mais il estime que "l'environnement anti-Al-Jazira créé, ces dernières années, par les officiels américains jette un doute sur toute cette affaire".

Des soldats américains, rappelle-t-il, ont, à deux reprises dans le passé, attaqué les bureaux de la chaîne, à Kaboul, puis à Bagdad, tuant un employé. Washington n'a jamais conduit de véritable enquête sur ces incidents présentés comme des "erreurs", ni présenté à Al-Jazira la moindre excuse. L'un de ses cameramen, arrêté au Pakistan il y a quatre ans, croupit dans une cellule de Guantanamo Bay. Il a, selon son avocat, été interrogé à ce jour plus de 130 fois.

"Rien ne peut justifier une attaque contre une chaîne de télévision, poursuit Wadah Khanfar : ce serait un crime. Il y a en permanence au siège de Al-Jazira au moins 200 civils, de la maquilleuse au présentateur, dont des citoyens américains et britanniques. Au lieu de songer à nous bombarder, on devrait nous féliciter pour prôner depuis neuf ans la réforme et la démocratie au Moyen-Orient. Plusieurs de nos bureaux ont été fermés par des régimes arabes et nos journalistes arrêtés. Tout le monde nous critique, les Etats-Unis, les régimes arabes, et jusqu'à l'islamiste (jordanien Abou Moussab Al-) Zarkaoui (chef d'Al-Qaida en Irak) qui nous a traités récemment de porte-voix de l'administration américaine."

Le directeur d'Al-Jazira ne demande qu'une chose : "Qu'on nous laisse faire notre métier de journalistes !" Et il conclut : "Nous ne faisons la guerre à personne. Mais lorsque nous avons un scoop, nous le diffusons. Nous ne sacrifions pas notre indépendance et notre intégrité pour ménager telle ou telle susceptibilité politique."

Jean-Pierre Langellier

Article paru dans l'édition du 30.11.05
Revenir en haut Aller en bas
http://forum.parsix.ift.fr/
 
Al-Jazira sous les bombes ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THÉ Et FEU :: ECHANGES DE POINTS DE VUE :: Actualité, Politique-
Sauter vers: