La Turquie signera le protocole additionnel à l'Accord d'Ankara
2005-03-29 09:19:03
ANKARA, 28 mars (XINHUANET) -- Le vice-Premier ministre turc et ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a déclaré lundi que la Turquie signerait le protocole additionnel à l'Accord d'Ankara avec l'Union européenne (UE).
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre argentin des Affaires étrangères, Rafael Bielsa, actuellement en visite officielle à Ankara, M. Gul a indiqué que la Turquie tiendrait ses engagements, y compris la signature du protocole additionnel à l'Accord d'Ankara en vue de l'extension de l'union douanière aux dix nouveaux Etats membres de l'UE.
"Les nouveaux Etats membres accepteront les accords signés par l'UE avec les pays qui ne sont pas membres de l'UE. L'UE a signé l'Union douanière avec la Turquie, et elle doit être valide pour les nouveaux membres de l'UE. Elle est également valide pour la partie chyriote-grecque", a déclaré M. Gul, notant que la Turquie avait reçu le texte du protocole.
"Nous appliquerons les exigences du droit international. La signature du protocole par la Turquie ne signifiera pas la reconnaissance de la partie chypriote-grecque", a souligné M. Gul, ajoutant que la Turquie souhaitait qu'une solution durable soit trouvée au problème de Chypre sous le parrainage des Nations unies.
Le protocole additionnel à l'Accord d'Ankara est une version révisée d'un accord sur les douanes qui existe déjà entre la Turquie et l'UE, prenant en compte l'adhésion des 10 nouveaux Etats membres au bloc en mai 2004, y compris Chypre.
Les dirigeants de l'UE ont convenu, lors de leur sommet de décembre dernier, de commencer les négociations d'adhésion avec la Turquie le 3 octobre, après que la Turquie a promis de signer l'accord sur l'union douanière avec Chypre, un geste perçu comme une reconnaissance directe du gouvernement des Chypriotes-grecs.
Chypre, une île dans l'est de la Méditerranée, reste divisée en deux parties, contrôlées respectivement par les Chypriotes-grecs dans le sud et les Chypriotes-turcs dans le nord, depuis 1974, date à laquelle Ankara a envoyé des troupes pour envahir le tiers de l'île suite à une tentative de coup d'Etat pour rattacher l'île à la Grèce.
Seule la partie sud de l'île, la République de Chypre, internationalement reconnue, est devenue membre de l'UE depuis mai dernier, après l'échec d'une tentative du Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan pour réunifier le pays. Fin
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