Un dispositif régional pour la Fête du Sacrifice
Afin que la prochaine Fête du Sacrifice, qui aura lieu vers le 10 janvier prochain, se déroule dans des conditions optimales de salubrité et de propreté publiques, Emir Kir, le Secrétaire d'Etat en charge de la Propreté Publique à la Région Bruxelloise, a souhaité mettre en place, pour la première fois, un important dispositif régional permettant l'abattage des moutons.
Afin que la Fête du Sacrifice se déroule dans des conditions optimales de salubrité et de propreté publiques, la Région bruxelloise mettra donc à disposition deux sites d'abattages temporaires supra-communaux, ayant une capacité d'abattage totale de 6.000 moutons. L'un se situera à la Gare de l'Ouest à Molenbeek et l'autre à l'ancienne gare Josaphat à Schaerbeek.
Sur les 15.000 voire 17.000 moutons abattus chaque année à Bruxelles, il faut savoir que seuls 10% environ de ces sacrifices sont effectués légalement. Pour rappel, le sacrifice à domicile est interdit par la loi.
Cela fait quelques années déjà que tant les responsables communaux bruxellois que la communauté musulmane souhaitent que la Région bruxelloise intervienne dans la mise à disposition de moyens pour l'organisation de l'abattage des moutons. S'est ajoutée à ces demandes un phénomène de « judiciarisation » de la fête. L'an dernier en effet, suite à une action en justice de l'association de défense de la cause animale GAIA, la police a relevé les numéros de plaques d'immatriculation des personnes qui venaient déposer dans des containers les déchets du mouton qu'elles venaient d'abattre chez elles. Même s'il semble que le Parquet adoptera une attitude compréhensive à l'égard de ces personnes, Emir Kir souhaite que tous les moyens soient désormais mis en oeuvre pour que cette fête se déroule dans la légalité.
Ainsi l'objectif en 2006 est d'augmenter considérablement le nombre de moutons sacrifiés dans des espaces agréés. Outre l'installation des deux abattoirs régionaux, Emir Kir a également demandé aux communes de reconduire le dispositif d'abattoirs temporaires agréés qu'elles avaient l'habitude d'installer. Pour rappel, cinq abattoirs temporaires agréés avaient été mis en place l'année dernière dans les communes de Molenbeek, Schaerbeek, Bruxelles-Ville, Anderlecht et Ixelles, en plus des abattoirs fixes. La capacité totale d'abattage de ces abattoirs était de 2050 moutons.
Les infrastructures communales et régionales travailleront en complémentarité. En effet si les infrastructures communales prennent intégralement en charge le sacrifice, les sites supra-communaux laisseront le Musulman l'effectuer lui-même, aidé s'il le souhaite de sacrificateurs agréés.
Toutes ces mesures ne permettront cependant pas de faire face à l'abattage de l'ensemble des moutons sur des sites agréés. Emir Kir souhaite dès lors que d'autres solutions soient envisagées pour les années à venir, en étroite collaboration avec l'Exécutif des Musulmans de Belgique. Ce rituel pourrait, par exemple, être organisé sur deux jours.
Dans l'immédiat, il est essentiel que l'Exécutif des Musulmans de Belgique ainsi que les responsables de Mosquées relayent utilement l'information tant sur les mesures proposées par la Région que sur les règles à suivre par la communauté musulmane. Emir kir souhaite que « ces mesures permettent à cette fête du sacrifice d'être un moment fort de partage. En effet, on occulte encore trop souvent l'aspect festif de cet événement. Cette fête est l'occasion pour chacun de s'ouvrir et de partager sa culture dans le respect de l'autre. »
Source : http://www.ps.be/index.cfm?Content_ID=-8458186&R_ID=1010
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