ÉGYPTE -
Zahi Hawas, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités (CSA) égyptien, a reçu par la poste un colis au contenu pour le moins inattendu. En effet, il y avait à l'intérieur "une pièce en albâtre gravée d'inscriptions hiéroglyphiques, remontant à l'époque de Sethi Ier (1318-1304 av. J.-C.), deuxième roi de la XIXe dynastie et père du grand conquérant Ramsès II", relate Al-Ahram Hebdo.
Cette pièce avait été dérobée en 1958 par un touriste américain qui visitait la tombe du pharaon dans la vallée des Rois. Pris de remords, ce touriste anonyme avait avoué son méfait avant sa mort à son ami Jack Graves, professeur à l'université de Californie. Ce dernier a fait examiner l'objet et fait traduire les inscriptions gravées dessus pour découvrir que "le texte comprend des paroles adressées au dieu Osiris. Il y a aussi un cartouche du roi Sethi Ier." Il ne restait plus à ce professeur d'autre choix que celui de rendre la pièce, "pour garantir le repos de l'âme de son ami. Et peut-être même pour éviter une malédiction des pharaons."
L'hebdomadaire égyptien poursuit en signalant que Hawas avait réussi, par le passé, à récupérer quatre autres pièces appartenant à cette même tombe et qui avaient été dérobées en 1875. "Elles étaient exposées au musée Michael Carlos, à Atlanta." Cette semaine, c'était au tour de l'Australie de remettre aux autorités égyptiennes plusieurs objets d'antiquités de tombeaux égyptiens datant de 2 500 ans, saisis par la police australienne dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'objets d'art. "Les objets restitués étaient recherchés depuis quelques années au niveau international. Ils ont été localisés en mars dans la ville de Melbourne."
Et la quête des objets égyptiens à l'étranger se poursuit. Ainsi, la semaine dernière, le CSA a demandé à deux musées – le musée Fitzwilliam de l'université de Cambridge, en Grande-Bretagne, et le musée d'Archéologie et d'Histoire de l'art de l'Université catholique de Louvain, en Belgique – de rendre deux monolithes pharaoniques volés et sortis illégalement du pays il y a quarante ans. "Les deux monolithes avaient été volés dans des tombes de fonctionnaires de l'Ancien Empire (2700-2190 av. J.-C.) découvertes en 1965."
CI